Voici un petit poème que j'ai écris il y a bien longtemps...J'avais 19ans (17ans, déjà !!! :D )...
Soyez indulgents ;)
Première passion
Il est un prince, en des contrées chimériques,
Qui jamais ne fut autre que ce qu’on voulait bien qu’il fût ;
Pantomimes et masques étaient siens,
Dans le nocturne interdit, ballade méphitique.
Il jura, parjura, et pria, mais trop tard,
Que sa quête était celle de son seul repentir,
Ô Dieu qu’il est dur de ne jamais mentir,
Aveuglé et perdu dans l’océan, sans fard.
Je ne sais, disait-il, qui je suis, où je vais,
Ombre d’une ombre, me suis-je oublié moi-même ?
Me suis, seul, sali, ô, la cruelle peine,
J’étais si beau, jadis, et me voilà si laid…
Une femme passa : Dieu qu’elle était belle !
L’observa, l’écouta puis, l’aima, tendre fou,
Etait-ce elle l’agneau, était-ce elle le loup ?
Qu’importe, pour lui, elle était l’or et le miel.
Il dit :
Tes jambes sont pareilles aux colonnes de marbre,
Tes seins sont deux grappes de raisin, roses et mûres,
Ton cœur est le pays où je me sais sûr,
Tes bras, mon ange, sont comme les branches d’un arbre,
Ta bouche est comme le Styx, l’Achéron, le Léthé,
J’aimerais m’y noyer, je m’y jette, je m’y perds,
Ton ventre, le joyau, que tu m’offriras, j’espère,
Je le féconderai, si tu le veux, volontiers…
Tes yeux sont deux portes qui mènent vers l’au-delà ,
Tes oreilles m’entendent, et c’est là le miracle,
De tes rêves, je ferai le plus beau des spectacles,
Le cauchemar est pour moi si jamais tu t’en vas…
Tes dents sont les diamants qui ornaient mille reines,
Tes cheveux ont tissés des étoiles d’argent,
J’en suis fou, je les aime, et tout comme le vent,
Je l’effleure, le sens-tu ? Ta chevelure est mienne.
Mais le plus beau trésor, tu ne le laisses paraître,
Et ce n’est pas ton corps, encore moins tes appâts,
Il faut le deviner, il est caché en toi,
Ce rubis-là , ma nymphe, c’est tout ton être…
Ce cœur que tu as là , j’en ferai ma conquête,
Bravant la mort et le cerbère de la porte,
Succubes et incubes, en multiples cohortes,
Ne pourront m’empêcher de te faire fête.
M’entends-tu lorsque dehors tout devient sombre ?
M’entends-tu susurrer que je renais par toi ?
Phénix, je suis ; volcan d’amour brûle en moi.
Pour moi, tout devient clair, je piétine mon ombre.
Cette princesse-là règnera sur ma vie,
Ou bien, toutes ces choses se perdront dans l’oubli,
Tout comme se perdent les larmes dans la pluie…
Il est temps de mourir, si tu pars avec lui…
Grégory Herpe
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C'est le repentir qui mène au Paradis mais...
Pour se repentir...
Il faut avoir péché...