La bougie

La bougie qui se consume
Qui pleure en silence
Mais qu’a-t-elle donc ?
Le cœur qui chante avec amertume
Sur un air de souffrance
Mais qu’a-t-il donc ?

Tout deux, vers la mort, on se dirige
Nous n’avons pas d’autres issues
D inertie l’espoir se fige
Vers nous, l’accablement est parvenu
Notre vie tombe de sa tige
Et s’échappe des mains qui l’ont tenu

En nous la rancune n’a pas d’assise
Seuls les mots nous font souffrir
Ce n’est pas la séparation qui l’attise
Seule la perversité nous fait frémir
Sur nous la peur n’a pas de prise
Seule la perte d’un ami nous fait blêmir

Nous ne craignons pas le futur
Seul le souvenir du passé nous hante
On craint que ne ressurgisse son murmure
Et qu’à notre mémoire il n’attente
S'ancrera alors la rupture
En ces lieux même de nos rencontres


On n’est jamais tel qu’on apparaît
Notre vraie nature est intériorisée
Terrible sont ces choses que l’on tait
De leurs séquelles le cœur est affligé
Ah si au moins il pouvait parler
Le visage de l’entendement serait changé

Mais puisque tu es réservé
Des larmes, garde toi de te lasser
Aux grés des jours, laisse toi aller
Même si dans la boue ton âme est traînée
Et puisque la raison a tranché
Accroche toi à elle pour l’accompagner

Fini le 22/02/2005

intensité d'une flamme usé par les deux bouts
un accroche coeur d'une grande dimension émotionelle !

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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.

un très joli texte

merci à vous frisson et roky