L’Arbre Mort
Vers l’au-delà tendre son âme blême, offusquée et chagrine
Qu’oppresse un ciel bas de malheurs lourd et pesant
Dans la pénombre vacillant, subit la foudre criarde féline
Que se lancent dans les airs, nuées et nuages médisants
De lassitude boude les ténèbres profondes et l’ironique mort
Majestueux dans son total dénuement, digne et raide ne s’incline
Son ombre furtive autour de lui rode et danse dès l’aurore
Epouvantail squelettique gisant sur l’aride et déserte colline
Agonisant perpétuel sous le soleil brûlant de l’éternel destin
Victime du temps tourmenteur, moissonneur au trĂ´ne immortel
Ses branches décharnées tel un fagot de bois oublié en chemin
Comme le sang chaud des suppliciés coulait vermeil sur les autels
Vieil arbre, tant d’histoires vécus sont forgés de persévérance et patience
Impénétrable, immuable, image de fierté, tu es force, beauté et sagesse
Tu ne vacilles, tu es victoire dans ta modestie sublime, grandeur et noblesse
Témoin discret d’un passé triste tu incarnes la vérité, le futur et l’espérance.
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Je ne suis de la rose les épines mais la tige, tu en es les pétales parsemés sur ma toile
Templier