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Une plume cambrée posée sur un piano
Ecoutait jouer Mozart avec mélancolie
Il était loin le temps où s’envolait l’oiseau
Quand ses sœurs avec elle survolaient l’ancholie.
Les mains du musicien tricotaient l’allegro
Sur l’ivoire poli d’un piano allemand
La plume frissonnait au lancinant tempo
Que ce génie battait mélodieusement
Quand s’envola la nuée d’un vibrant adagio
Elle serra ses barbules mais ne put rien y faire,
Son calamus serré par un corset de fer
Que lui avait posé un plumassier pataud.
Même aux politesses d’un joyeux menuet
Son envol fut contraint et son aube gémit
Les plumes ont leurs détresses cela n’est jamais dit
On les croit insensibles et trop inanimées
Quand enfin la sonate arriva au rondo
Alors que Mozart continuait sa pianote
La plume résolue à n’être qu’un fardeau
Se dit que son destin était d’écrire des notes.
Ah quelle triste vie quand on est plume d’Art
De ne pouvoir s’envoler au gré des vents sonores
Par la faute assassine d’un vieux sergent major
Qui par insouciance vous vendit à Mozart !
JMG 2009
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BANNI POUR PLAGIAT