La ville de Casablanca est une très ancienne cité dont les origines remontent à la préhistoire. Des fouilles archéologiques récentes ont démontré que l’actuel site du marabout Sidi Abderrahman abritait autrefois une grotte autour de laquelle on pouvait trouver une faune abondante et notamment des ours. Mais avant de se représenter cette période fascinante de notre Casablanca préhistorique, il serait judicieux d’imaginer l’espace aujourd’hui enfouit sur lequel l’actuelle ville de Casablanca fût bâtie ; il s’agissait d’une terre vierge constituée d’un immense rivage courant de l’actuel littoral jusqu’au plateau de l' aéroport Mohamed VI, un espace jalonné de blocs rocheux formant une croute terrestre fort épaisse que recouvrait une végétation verdoyante et d’immenses forêts redoutables dans lesquelles panthères et singes, hyènes et antilopes, girafes, buffles et éléphants abondaient en une faune d’une implacable cruauté. Siècles après siècles celle-ci déclina en raison des besoins suscités par la survie des civilisations qui s’y développèrent mais aussi par le fait des avancées successives et dévastatrices des eaux durant les périodes de fonte des glaces polaires. A cette époque l’océan que nous appelons aujourd’hui Atlantique était un océan mondial sans nom dont les niveaux variaient au rythme des périodes interglaciaires durant lesquelles l’eau avançait sur les terres ou glaciaires pendant lesquelles elle se retirait donnant ainsi naissance à d’immenses dunes puis à une végétation, des forêts et des civilisations qui surgissaient en autant de vie et d’espoir de conservation sous un soleil dominant. En ces temps reculés ; la vie quotidienne y était sauvage et grégaire ; la civilisation Acheuléenne datant de l’époque de la grotte des ours qui fut découverte sur le site du dit marabout était originaire d’afrique centrale et peuplée par l’homo erectus dont la particularité était alors la domestication du feu. Ces hommes à l’instinct très développé utilisaient pour leur survie des outils taillés dans la pierre ; longs et pointus, ces outils rudimentaires leur servaient de pierre de taille, d’outils à broyer et de pierre à feu ; Ils maniaient ainsi un second type d’outil allongé et coupant appelé hachereau qui leur permettait d’entailler le cuir des animaux puis de découper les morceaux de chair qui rotissaient à l’abri des grands prédateurs dans le fond des cavernes disséminées en quelques rochers sur ce territoire dangereux. Au petit jour, en effet de grandes panthères rodaient au creux des sombres vallées et aux abords des points d’eau douce, où les chasseurs attendaient patiemment qu’elles exécutèrent leurs proies avant de les chasser pour récupérer les quartiers de viande et les carcasses abandonnées. Plus loin des hippopotames, baignaient dans d’immenses marais, tandis que des rhinocéros blancs se déplacaient en troupeaux dans les plaines verdoyantes qu’ un grand nombre d’espèces peuplaient parmi lesquelles ; des reptiles ; tortues géantes, lézards, serpents et crocodiles ainsi que des oiseaux, autruches et pingouins que l’on peut aisément imaginer aujourd’hui encore aux alentours du site de Sidi Abderrahm non loin de la caverne des ours...

tres intéressant cet écrit !

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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.