Il fera doux ce jour comme un printemps lilas
Ma jupe sera courte et mon panty de soie
Je ne sais plus vivre sans me dire amoureuse
Tu es devenu le soleil à ma Meuse
Toi mon Rimbaud brûlant mon astre imaginé
Nos textos échangés font de moi Sévigné
Tant de lettres à l’amant tant de tendres murmures
Je ne veux plus parler ouvre la fermeture
Laissons glisser les soies déchire ce corset
Prends moi là nue offerte envahie de baisers
Je veux déshabiller ton corps d’éphèbe aimant
Ne plus craindre les doutes habiter dans l’instant
Tu auras un regard comme brasier heureux
Tes mains seront tisons embrasés dans le feu
Ton souffle inachevé enfin sera tempête
Sur mes seins délivrés tu glisseras ta tête
Nous serons symphonie toccata et arpèges
Mes soupirs voleront comme flocons de neige
Tes émerveillements ta douceur tes morsures
Mes encorbellements le bonheur qui rassure
Nos mots nous le disaient nos corps le prouveront
Tu remontes à ma source au Mont Gerbier des Joncs
Je t’amène bateau ivre en voyage immobile
Cette étreinte attendue aura couleur des îles.
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"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."
Racine, "Phèdre"...