Dom, en remettant ce poème de Gepeto en avant, celà m'a fait penser à un écrit que j'ai rédigé il y a quelques semaines :
Demain, réveillons nous !
Leitmotiv d’un ordre établi
Affirmé au devant de la scène,
Société morne pansant ses peines
Où vaillance se verse, se nie.
Quelle est cette peur qui nous réprime,
Qui nous cercle et nous comprime,
Comme soldats parmi les fournies,
Nous récitons en cœur notre hymne.
Quand jadis les vigiles s’enfouirent,
Nous laissant croire notre liberté,
Nous pariions sur l’égalité
D’êtres anoblis pour s’amuïr.
Quand le pouvoir est aveuglé,
Quand le noumène défait les âmes,
Le médiocre se proclame
Comme le chemin d’une destinée.
Fuite en avant de nos arrières
Acquiescant famines et guerres,
Nous arrangeant de nos prières
Sans jamais oser s’en soustraire.
S’émouvoir un instant des faits
Éclairés par notre conscience,
Enfuie dans un long silence,
Et puis en oublier les plaies.
Un éternel recommencement
Comme des vagues qui avortent,
Nous acceptons cette mainmorte
Du non risque, un encensement.
Remettre à plus tard ces duels,
Éteindre la lumière le soir,
Pour demain ne plus percevoir
Toutes les belles croyances rebelles.
Nous marchons d’un pas imposé
Vers l’avenir qu’on a enterré,
Choisissant de bien nous cacher,
Fermant à double tour l’entrée.
Toujours
Consciencieusement, fidèlement,
Pourtant la passion est en nous,
Alors, demain, réveillons-nous,
Trouvons la foi pour proclamer
Notre secours au monde entier.
Thierry
----------------
Ce n'est pas parceque les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parceque nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.