Vierge de l’aube, ton chant résonne.
Premier matin, Terre tu frissonnes
L’instant de grâce, de pureté
Célèbre les heures de ta virginité
De la brume diaphane, la transparence
T’enveloppe d’un voile d’élégance
la chaleur naissante de l’astre bienfaisant,
Baigne de sa douceur matinale tes flans
Le vent primaire caresse tes prairies
Soulevant dentelles et couronnes fleuries
De l'océan primal, les reflets mordorés
Sont l'écrin ondulant de ta limpide clarté!
Et si jeune épousée tu refusais la souillure !
Si tes entrailles restaient immatures !
Si tu n’enfantais pas les fils d’Adam !
Tu ne serais pas trahie par tes enfants !
Garder ta beauté virginale
Du temps devenir la vestale
Sans amant, prêtresse féale,
D’un monde, somme toute, idéal !
Par delà l'espace et le temps, je te le dis
Tu as succombé, aimé, été trahie!
Terre, terre que n'es tu restée
Mère d'un monde sans l'humanité!!!
TEMPS PERDU N°41 11/12/08
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il y a parfois plus de coeur dans un baudet
que dans le plus beau des pur-sang