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     Brahim,l'istituteur de campagne
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Expéditeur Conversation
Mostafa
Envoyé le :  9/3/2009 20:03
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 2/5/2008
De: AGADIR.MAROC
Envois: 14894
Brahim,l'istituteur de campagne

Brahim, l’instituteur de campagne

A la fin des vacances d’été, je sais parfaitement ce qui m’attend ; je n’y trouve qu’un substantif : L’enfer ! Pourquoi ? Mediriez-vous. Je vous répondrai simplement : Je suis instituteur de campagne.
Natif de « Dcheira », j’ai passé mon enfance et mon adolescence dans la poussière estivale et la boue hivernale de notre faubourg situé à 6 Km d’Agadir.Dans ce coin boudé par la civilisation « vivent » toutes les espèces humaines qui triment pour une croûte de pain et que le Larousse qualifie de « pauvres » ou de «misérables ». Je m’appelle Brahim. Je suis fils unique et orphelin depuis l’enfance. Je vis avec ma mère que j’appelle « Taffekirte » (La vieille) chaque fois que j’ai envie de la taquiner. Je représente tout pour elle et je l’aime religieusement. Hélas ! La vie impitoyable m’a forcé à vivre loin de ma mère : Après les deux ans de formation pédagogique à l’Ecole des Instituteurs, ma première affectation m’est tombée dessus comme la foudre. Le ministère m’a jeté à Tafraoute et le patelin où je devais travailler en est loin de 75 Km (sans moyen de transport, s’il vous plaît !). J’ai trouvé une hutte au douar « Agadir Izri » où un jeune homme, célibataire et citadin est loin d’être le bienvenu même si c’est le « Makhzen »(le gouvernement) qui l’envoie… Je n’ai trouvé aucun moyen de communiquer avec mes élèves qui considèrent l’arabe comme une langue exotique et j’ai vite fait de vider ma tête de toute la pédagogie de l’Ecole des Instituteurs. Allez donc vous amuser à apprendre « Lamalif »(première lettre de l'alphabet arabe) à un bambin de 1ère année et expliquer à un autre l’Histoire du Maroc dans la même classe ! C’est à s’arracher les cheveux de la tête,de la barbe,de la poitrine et d'autres endroits poilus du corps humain ! Maintenant, je comprends le comportement de ce pauvre maître d’école qui apporte chaque jour en classe un kilo de carottes: Au lieu de mordre et de taper sur ses élèves qui l’enragent (parce que"tabasser"un apprenant innocent est strictement interdit par la loi !), il apaise sa rage en grignotant ses carottes toutes la journée comme un lapin !
J’ai passé la première semaine à pleurer comme une « Fatma" puis je me suis résigné à survivre coûte que coûte et à affronter mon destin inéluctable.
Je me suis évertué à me familiariser avec cet environnement austère. J’ai fait des pieds et des mains pour gagner la confiance et la sympathie de ces campagnards enfermés et fermés comme des moules. Mais je me suis confronté à des écueils et à des murailles infranchissables. J’ai fini par épouser la solitude et le mutisme.
La poésie arabe et les chansons de Majda Roumi me permettaient de rester vivant en m’offrant des horizons oniriques plus beaux et plus indulgents que la dureté du roc et les épines de l’arganier. Au début, Le Mokadem(unique représentant de la loi et du gouvernement dans le douar) « Ali Oubela » était très gentil avec moi : C’était lui qui m’avait trouvé la case où je faisais mine d’habiter. Il m’invitait souvent à dîner chez lui. Quand j’ai compris ce qu’il manigançait, j’ai commencé à refuser ses invitations en donnant le premier prétexte qui me passait par la tête. Il voulait me donner la main de sa fille ! Devant mon refus catégorique (vous me voyez, vous, avec une bergère bras dessus, bras dessous sur la côte d’Agadir ? Plutôt mourir !), il s’est métamorphosé en monstre impitoyable. Il voulait ma peau à tout prix. Il a commencé à me créer des problèmes de toutes sortes : Il refusait aux villageois tout contact humain et social avec moi. Il me calomniait au Caïd, au directeur de l’école et même à la délégation. Il me traitait d’ivrogne, d’épicurien et de mécréant. Que dieu lui pardonne ! Mais c’était le dernier de mes soucis. Ma préoccupation primordiale était la survie : le pain est une denrée rare à « Agadir-Izri ». Vous avez déjà mangé, vous, du pain dur depuis une semaine ? Vous avez déjà mangé, vous, un tajine avec les biscuits « Henry’s » à la place du pain ? Essayez ! ça vous changera ! Les choses se compliquaient davantage en hiver, cet hiver cruellement froid. Ça m’arrivait de m’enfermer des jours et des jours à cause de la neige. Durant mes périodes d’hibernation, je ne mangeais que les légumineuses et buvais du thé qui refroidissait en une minute. Je me couvrais avec six couvertures et grelottais tout de même de froid dans cette maudite altitude, moi l’enfant du soleil d’Agadir ! Ces hivers glacials et rigoureux m’ont fait don d’une belle maladie à la colonne vertébrale dont je souffre encore aujourd’hui.
Dans ce douar d’hommes muets et de femmes invisibles, je n’avais qu’un seul ami avec qui je combattais la solitude, l’exil, et la morosité paysanne ; un étranger, un exilé peu commun : Si Ahmed, l’infirmier. Il ne se contentait pas de faire semblant de guérir les humains, il soignait aussi les bêtes. Avec lui, je pouvais au moins « parler ». Il savait m’écouter. Un soir, en me voyant maussade, il m’a dit : « Tu es un homme, tu dois endurer. Estime-toi heureux ! Tu ne sais pas que de jeunes institutrices vivent le calvaire loin de leurs familles et résistent mieux que toi ! Arrête de te lamenter sur ton sort !
- Oui, c’est vrai. J’ai même entendu dire qu’une pauvre institutrice a été dévorée un soir, en sortant de l’école, par une meute de chiens sauvages. On n’a trouvé que les lambeaux et sa carte d’identité nationale !
- Mon dieu ! C’est affreux ! »
Oui, c’est terrible. Est-ce vrai que des chiens sauvages ont mangé de «l’institutrice» au dîner ? Peu être que monsieur le ministre de l’Education Nationale le sait lui, et qu’il pense vraiment à résoudre le problème de ces jeunes institutrices dépaysées.
Moi, je n’ai pas attendu qu’un chien enragé ou un chacal affamé me déguste au dîner. D’ailleurs, ces prédateurs ne voudraient pas de moi dans leur assiette en dépit de la sècheresse et de la famine qui les menace : Je suis chétif et mince comme un lacet ! Pour « approcher » de chez moi, j’ai fait le possible et l’impossible. Le possible, vous savez sûrement ce que cela signifie : Demande de mutation ornée d’un bon rapport d’inspection et épicée par l’avis favorable de Monsieur le directeur qui ne dirigeait rien et qui voulait à tout prix se débarrasser de moi pour faire plaisir au Mokadem « Ali Oubela » qui ne voulait plus de moi dans « son » village. Et l’impossible, je ne vous le dirai pas, je vous laisse le deviner : ça se passe au labyrinthe du M.E.N., là-bas, très loin du bled « Agadir Izri » où je meurs à petit feu. Vous l’avez deviné ? Non ? Alors donnez votre langue au chat et remerciez Dieu de conserver le reste de votre honorable personne ; si c’était une meute de chiens sauvages, elle n’épargnerait que votre carte d’identité nationale !
J’ai passé trois longues années mortelles à l’école « El Abdaoui », au bled « Ait Wafka », inexistant sur la carte géographique, le M.E.N a eu enfin pitié de moi en m’accordant une mutation dorée. Et me voilà « transféré » à la délégation de « Bouigra Ait Baha » avec un simple bout de papier. Oh ! Non ! Détrompez-vous ; ce n’est pas la fin de mes malheurs : une fois de plus, je ne suis pas muté au centre de Bouigra. Cette fois encore, on me « jette » dans un trou situé à 25 Km du centre et cela s’appelle « Douar Tihouna ». Ce n’est pas la peine de chercher refuge à Douar Tihouna ; les gens d’ici ne connaissent pas le mot « Bail » et ne « font pas entrer » les citadins étrangers chez eux, surtout pas les célibataires contaminés par la débauche des « Roumis »… Que faire ? Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter cette vie de chien ?
Je suis obligé d’ « habiter » à « Sidi Boushab » et de parcourir 3 Km par jour pour aller à mon école. J’achète une motocyclette « Peugeot » pour faire la navette. Le soir, je rentre à mon taudis, blanc de poussière, épuisé, désespéré, morose…
L’école se trouve tout près du cimetière. Et chaque fois que les villageois ont un mort à enterrer, ils me crient : « laisse donc tes élèves et viens participer à la prière funèbre ! » J’y vais pour que l’on ne me traite pas de mécréant et d’apostat. Mes gosses peuvent bien attendre. Ils ont tout le temps de se familiariser avec cette langue bizarre qu’ils n’ont pas tétée de leurs mères. Cela me rappelle un ami d’enfance, venu à la ville directement de son village natal où personne ne comprenait un traître mot d’arabe dialectal. Il est entré à l’école où il a commencé à apprendre l’arabe classique. Et quand il sortait, le soir, jouer avec les enfants du quartier, il ne savait quoi leur dire. Voulant à tout prix communiquer avec ses semblables qui le prenaient pour un extra-terrestre, il leur récitait le seul poème qu’il avait appris par cœur en classe, en arabe classique : « … Mère pigeon dit à ses petits : ne sortez pas, ne sortez pas !… » Les mioches le toisaient en l’appelant « Aziz Chelh » (Aziz le berbère) ! Cela ne le choquait nullement ; il en était fier… Mais cela est une autre histoire.
La vie ici est aussi dure et amère qu’à « Agadir Izri », mais maintenant je peux rentrer chez moi chaque week-end pour embrasser la main de ma mère (Taffkirte), prendre une douche et aller à Agadir humer avidement la civilisation et la modernité. Je dois vous avouer que j’envie les Gadiris : Ils ont la mer à deux pas de chez eux et rares sont ceux qui vont l’admirer, le soir. Moi, la mer me ravive, enlève mon usure cérébrale, stimule mes neurones, lave mon cœur et soigne mes blessures. Je suis amoureux de la mer et notre rendez-vous hebdomadaire est sacré. Elle se fait belle : Elle tresse ses cheveux, se maquille avec ses coquillages, met sa robe bleue d’été et m’attend tous les samedis. Quand il m’arrive de m’absenter pour une raison ou une autre, elle s’irrite et perd la tête. Elle devient furieuse et ses vagues enragées viennent se fracasser contre les rochers du port. Quand elle me voit venir, elle se calme et m’accueille avec son sourire bleu et son bouquet d’écume. Je m’assois sur son sable et allonge les pieds. Je regarde son horizon dans un silence serein et paisible. Je vomis mes déboires et mes soucis quotidiens et je me fais une nouvelle peau. Je respire son oxygène océanique thérapeutique et je fais le vide dans ma tête. Je soigne mes blessures. Me revoilà prêt… Ses vaguelettes me chatouillent les pieds et repartent chez elles en riant.
A « Sidi Boushab », je ne vis que pour attendre le samedi ou les jours fériés pour enfourcher ma moto et rentrer chez moi. Je commence à m’habituer à ce train-train quotidien. J’ai plus de problèmes et de difficultés en hiver : Mon dos me fait terriblement mal à cause des séquelles de la neige d’ « Agadir Izri ». C’est tout ce que j’ai gagné de ces premières années de service au M.E.N(ministère de l'éducation nationale)…
Quand il pleut, la crue rend l’oued de « Sidi Boushab » infranchissable. Un matin pluvieux, j’ai tenté de traverser l’oued en crue avec mon vélomoteur pour me rendre à mon travail. J’ai failli me noyer. Des fermiers m’ont sauvé la vie en me tirant à l’aide d’un tracteur. Dieu merci, je suis encore vivant !
Je suis encore vivant et je continue mon bonhomme de chemin : Instituteur de campagne je suis, instituteur de campagne je resterai ??

(Cette nouvelle est inspirée d’une histoire vraie.
Merci Brahim !)

Agadir, Juin 1996


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Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée
Et je ne suis plus le naufragé!
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Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rĂŞvant de sa mie!!!

Honore
Envoyé le :  10/3/2009 16:16
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: Brahim,l'istituteur de campagne
C'est avec un intérêt passionné que j'ai lu cette histoire qui m'a montré tout un pan de la vie d'un humain , mon frère,dont je n'aurais jamais pu supposer la souffrance.
HONORE
Mostafa
Envoyé le :  10/3/2009 20:48
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 2/5/2008
De: AGADIR.MAROC
Envois: 14894
Re: Brahim,l'istituteur de campagne
Oui,mon ami:les instituteurs de campagne souffrent atrocement chez nous,surtout les jeunes institutrices,leur condition de vie est vraiment déplorable.ça fait mal au cœur!


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Et je ne suis plus le naufragé!
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mouloudi
Envoyé le :  12/3/2009 14:45
Plume de platine
Inscrit le: 12/12/2007
De: hassi Rmel laghouat algerie
Envois: 2699
Re: Brahim,l'istituteur de campagne
bobjour
avant tout je me dois de vous diremerci pour cette digne description digne d'un homme de culture...

L’humble que je sois qu’a-t-il à dire ou encore tenter commenter un tel récit d’une telle beauté puisqu’il reste une vérité parmi tant d’autre que notre monde qui veut tout sauf un monde auquel aspire la couche profonde de la société en particulier et les délaissés en général… Par expérience je me dois de vous que seuls ses faits et dires font l’homme…
L’essentiel dans la vie de l’homme ce n’est pas d’affronter telle ou telle dureté de la vie mais c’est bien ce que nous entreprenons pour nous en sortir… Lorsque la foi est la première arme l’homme ne peut que résoudre ce qui lui paraissait compliqué voir insurmontable… Ce que vous avez fait puisque aujourd’hui nous avons l’honneur et le lire une tranche de votre vie et le plaisir de savoir que tout cela est bien derrière vous…
Loin des mollusques et des algues
Le coeur lourd, l’esprit ailleurs
Me voila, devant tes douces vagues
Contempler ton bleu source de bonheur.

Point de phare pour Ă©clairer ma nuit
Calme et confiant je décris
Passage obligé plein d’ennuis
Silencieuse tu écoutes mon récit.

toutes mes excuses pour ces vers spontanés...
Fraternellement mouloudi
amanzouy
Envoyé le :  13/3/2009 12:29
Plume d'or
Inscrit le: 13/10/2008
De:
Envois: 1126
Re: Brahim,l'istituteur de campagne
cher ami Mostafa! merci pour ce beau texte bien tissé, toute fois j'ai quelque remarque concernant le comportement des habitants de la campagne vis à vis des instituteurs et institutrices, infirmiers (ères) , et autres, il est certes que les habitants de ces villages vivent eux même des conditions de vie déplorables ce qui veut dire qu'on ne peut rien leur reprocher. dans mon village à Tafraout mon père a hébergé chez lui une éducatrice avec sa fille pendant 3 ans, elles dormaient et mangeaient sans le moindre sou, ceci n'est qu'un exemple car plusieurs familles font la même chose dans différentes régions avec les Étrangers qu'ils soient Arabe ou autres. le fait qu'un instituteur cultivé refuse la main d'une fille car il ne l'aime pas ou elle ne la trouve pas à son goût est logique mais le fait qu'il la refuse rien que parce qu'elle est bergère est loin de la sagesse. si ces hommes et femme n'existaient pas et ne fournissaient pas tant de sacrifices c'est toute la campagne qui resterait ignorante et malade.
merci encore à toi d'avoir traité ce sujet qui fait le malheur de plusieurs jeunes qui supporte des difficultés énormes pour une noble cause faudrait-t-il encore qu'il en soient conscient et fiers?
Mostafa
Envoyé le :  13/3/2009 13:37
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 2/5/2008
De: AGADIR.MAROC
Envois: 14894
Re: Brahim,l'istituteur de campagne
Mouloudi : Merci ,cher frère,pour les jolis vers qui résument parfaitement le message visé par le texte de ma nouvelle.Oui,nous devons nous armer de la patience,de la foi,du courage pour affronter les difficultés quelles qu'elles soient,sinon,notre passage ici-bas n'aurait aucun sens.Merci pour ta lecture et ton commentaire!
Amanzouy: Mon cher frère,laisse-moi te dire que tu as mis le doigt sur un point essentiel et délicat: Dans mon texte,j'ai donné la parole à mon personnage(qui n'est pas fictif,qui existe vraiment.Maintenant,il a réussi à s'adapter à ce milieu rural;il s'est marié avec une institutrice et il est devenu directeur de son école.Il se la coule douce et vit dans la quiétude et la paix de la campagne et tout va bien pour lui!)...Je lui ai donné la parole pour avoir sa version des choses,pour faire sentir au lecteur cette souffrance et ces difficultés que rencontrent les jeunes instituteurs ,fraîchement sortis du centre de formation,sans aucune expérience de la vie et des hommes ,et qu'on "jette" sans aucune préparation dans un milieu différent du leur,austère,dure et difficile pour eux(citadins).Tu connais sûrement l'histoire de cet instituteur qui a vendu l'école de l'état et a disparu dans la nature! Cela montre que la condition de vie de ces jeunes instituteurs de la ville qu'on envoie à la campagne, présente un cas d'expérience humaine qui mérite qu'on s'y intéresse.Ceci dit,personnellement,je ne partage pas la version de mon personnage:refus d'adaptation,dépaysement,isolement,égoïsme(son refus d'épouser une paysanne!),snobisme,etc...Mais on peut le comprendre quand même. Je suis également d'accord avec toi sur l'hospitalité des gens du sud que je connais très bien.Si nos villageois ne sont plus aussi hospitaliers qu'avant,c'est uniquement à cause de la dureté de la vie,de la misère causée par de longues années de sécheresse.Ils n'ont plus rien à offrir aux étrangers même s'ils le désirent tellement.Il y en a qui n'ont plus rien,même pas de l'eau à boire!
Ce sujet est tellement riche et je te remercie pour tes remarques qui donnent envie de discuter.


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vauv
Envoyé le :  16/3/2009 12:23
Plume de diamant
Inscrit le: 8/3/2008
De: Vauvert, Gard.
Envois: 17878
Re: Brahim,l'istituteur de campagne
Très émue en lisant tes mots cher Mostafa...
Merci mon ami.
Sophie.


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"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.

"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...

Mostafa
Envoyé le :  16/3/2009 18:13
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 2/5/2008
De: AGADIR.MAROC
Envois: 14894
Re: Brahim,l'istituteur de campagne
Chère Sophie,c'est moi qui suis fier et honoré que tu aies aimé ma nouvelle!Merci pour ta lecture et ton commentaire charmant!


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