Tu es si malade, Terre, comment pourrais-tu guérir,
Quand l’homme te rend infirme par son si grand mépris,
Des causes qui peuvent te nuire, jusqu’à te faire périr,
Malgré ses promesses de t’accorder un irrémédiable sursis …
Tu te gérais bien seule, pourtant, au long de ce millénaire,
Tant qu’il s’abstenait même de penser à tenter d’intervenir,
Mais depuis l’aube de sa genèse il travestit sa situation précaire,
La caractéristique de son espèce est de tout faire pour obtenir …
Il te salit et te pollue, oublie la logique de cet auguste message,
Qui définit les pollueurs comme devant être les futurs payeurs,
Il empile des montagnes de déchets dont il parsème le paysage,
On ne s’embarrasse pas de ses restes quand on pense à l’ailleurs …
Il t’estime trop petite pour contenir son envie d’expansion,
Il trouve ta surface trop plane, ton relief ne peut plus lui suffire,
Il t’imagine des limites plus lointaines, au-delà de la vision,
Se juge missionnaire omnipotent, au point de ne rien s’interdire …
Il te voit comme sa cellule, porte son regard par delà le grillage,
Il infléchit les mesures de l’impact, sur toi, de sa pollution,
Il élude certains de tes paramètres pour postposer ton sauvetage,
Avance technologique n’est pas progrès, il en ignore la définition …
Plus que tenter de te purifier, il cherche les moyens de son évasion,
Mais comprendre que te soigner est devenu une impérieuse nécessité,
Composer avec ses envies et tes besoins lui semble être une dérision,
Réduire l’incontinence de son industrie n’est pas une impossibilité …
Il affirme, dans toutes ses religions, l’interdiction faite au suicide,
Mais s’étouffe par ses rejets, pourtant, pourquoi faut-il qu’il le nie,
Il invente un mot pour tout, mais ne reconnaît pas le terme « terricide »,
Si la planète est devenue chose, serait-ce qu’il ne lui prête pas vie ?…
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Yves...
"Il vaut mieux trois petits points sur pas grand'chose qu'un point final sur rien !"
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