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     TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
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Expéditeur Conversation
elwalidy
Envoyé le :  5/9/2015 10:00
Plume de soie
Inscrit le: 3/2/2015
De:
Envois: 195
TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
Une poésie, une allocution ou, une plaidoirie
Doit, à la robe d’une belle femme, ressembler
Assez courte pour pouvoir attirer et être suivie
Et assez longue pour couvrir l’objet ou le sujet

Tout ce qui est long engendre souvent l’ennui
Et rend, parfois complexe, le thème proposé
Par contre, un grand sujet, dans un court récit
Allèche l’auditoire, par sa modeste simplicité

On dit aussi que les plus courtes plaisanteries
Restent les meilleures et les mieux appréciées
Tout ce qui est petit est mignon, et, c’est ainsi
Les différentes sagesse l’ont toujours proclamé

C’est juste mon opinion car peut être, je vieillis
Ce qui m’empêche beaucoup de me concentrer
Sur la lecture d’un long poème même bien écrit
Dont le début me ravit et dont la fin aussi, me plait

Cet implacable dilemme qui taquine mon esprit
Et qui, comme un grand anathème je dois traîner
En attendant que tous ceux qui l’auront compris
Puissent par leur sagesse poétique me l’expliquer

elwalidy


----------------
"l'esprit humain n'a pas de limites
il se développe à grande vitesse
sa progression va tellement vite
qu'il domine toutes les espèces"

Alanna
Envoyé le :  5/9/2015 10:23
Plume de platine
Inscrit le: 31/8/2012
De: Là haut
Envois: 9258
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
C'est vrai surtout quand on lit beaucoup de poèmes
Et que l'on est comme moi sur deux sites
Faut faire court mais pas pour tout


----------------
Amicalement Alanna

yoledelatole4
Envoyé le :  5/9/2015 13:27
Modérateur
Inscrit le: 15/3/2010
De: là où personne ne revient ....
Envois: 32051
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
eu , ben en fait moi j'avoue que le fait que le texte soit long ne m'ennuie pas , bien sur il faut que l'écrit soit suffisamment accrocheur , percutant ou drôle pour que je m'y attarde mis en même temps c'est vrai que j'écris moi aussi parfois long donc et puis parfois dans mon cas j'ai l'impression peut être fausse que quand j'écris trop court je n'arrive pas a toujours retranscrire ce que je veux , mas là aussi je me trompe peut être
il m'arrive aussi parfois d'arriver a la fin d'un poème et de me dire déjà ?mais si c'est le cas tant mieux c'est preuve que l'émotion , le frisson ou le suspens était là est donc que son auteur a réussi son texte , ce n'est donc finalement qu'une question d'avis de lecteur , ce qui ne m'as pas empêché d'apprécier ton texte et son propos
a bientôt
amicalement
yohann


----------------
la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

MERECUMEUSE
Envoyé le :  5/9/2015 14:54
Plume de platine
Inscrit le: 14/9/2008
De: France
Envois: 2184
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
Je dirai que c'est le contenu du poème qui nous inspire à continuer une lecture.
Denise12
Envoyé le :  5/9/2015 19:27
Plume de diamant
Inscrit le: 20/6/2015
De:
Envois: 21279
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
tout dépend du contenu
merci pour le partage
Denise
CATHEREINE
Envoyé le :  6/9/2015 0:15
Plume d'argent
Inscrit le: 18/12/2014
De: BETHUNE
Envois: 397
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
bravo j adore votre poème !

Amicalement Catherine
douceur3
Envoyé le :  6/9/2015 2:43
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 14/11/2008
De: SAYABEC, QC, CANADA
Envois: 14281
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
magnifique


----------------


Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.

Bulle Des Terres
Envoyé le :  6/9/2015 6:49
Plume de platine
Inscrit le: 1/2/2015
De:
Envois: 3235
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
Peut-être sommes-nous formatés à ne supporter que la brièveté ?

Pour chacun de nous, cependant, la poésie est un être unique et étrange...

Merci


----------------
LJB - Site : LJB Auteur

coburit
Envoyé le :  6/9/2015 8:27
Plume de platine
Inscrit le: 13/5/2014
De:
Envois: 2944
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
Je reconnais ma tendance à faire long , mais il m'arrive de faire petit et espérons mignon. Un petit rayon de soleil ce matin.

Amicalement

Jean-Pierre
elwalidy
Envoyé le :  7/9/2015 9:39
Plume de soie
Inscrit le: 3/2/2015
De:
Envois: 195
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
Bonjour:
Alanna- yoledelatole2- MERCUMEUSE- Denise12- CATHERINE- Douceur3- Bulle Des Terres et coburit,
je vous remercie cordialement pour vos commentaires très pertinents dans lesquels chacun de vous a enrichi et apporté
son avis sur la question: faut-il faire court ou bien long?
je suis arrivé à la conclusion:

" il faut AIMER lire ce que les autres ont AIME écrire"



----------------
"l'esprit humain n'a pas de limites
il se développe à grande vitesse
sa progression va tellement vite
qu'il domine toutes les espèces"

Sympatique
Envoyé le :  7/9/2015 9:42
Plume de diamant
Inscrit le: 4/5/2014
De: Ailleurs ....
Envois: 14885
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
une plaidoirie?

B JOURNEE
NoireLune
Envoyé le :  7/9/2015 9:46
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 20/11/2011
De: Où le rêve rit...
Envois: 31974
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON

On connaît l'adage..."plus c'est long..."
Court ou long peu importe à mes yeux quand la qualité y est (comme disaient les yé-yé )


Amicalement NL...
Honore
Envoyé le :  7/9/2015 9:58
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
Que ce soit court ou long l'essentiel est que l'écrit ou bien l'action soient l’honnête expression de nôtre pensée .
HONORE
EvilFranck
Envoyé le :  7/9/2015 10:14
Plume de diamant
Inscrit le: 8/7/2013
De: Pandore
Envois: 69110
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
Bonjour elwalidy, très beau poème, les avis divergent sur un sujet mais un exemple: un petit enfant très turbulent c'est loin d'être mignon

Amicalement
elwalidy
Envoyé le :  8/9/2015 17:56
Plume de soie
Inscrit le: 3/2/2015
De:
Envois: 195
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
bonsoir, "Sympatique","NoirLune","Honore",EvilFranck.

merci beaucoup pour vos commentaires très instructifs surtout celui relatif à l'enfant turbulent

j'ai lu quelque part une citation sur les petits enfants qui m'a fait beaucoup rigoler et dont j'ai oublié le nom de l'auteur

il a écrit je cite: "les petits enfants turbulents c'est comme les pets, on ne supporte que les siens"

amitiés sincères

elwalidy


----------------
"l'esprit humain n'a pas de limites
il se développe à grande vitesse
sa progression va tellement vite
qu'il domine toutes les espèces"

cyrael
Envoyé le :  16/10/2015 10:24
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 30/10/2005
De: ****
Envois: 83557
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON
Tout ce qui est long engendre souvent l’ennui
Et rend, parfois complexe, le thème proposé

à chacun sa pensée !!!!


je vais faire un commentaire court:
je préfère de loin
les* choses* qui durent,

car

le temps enseigne, le temps apaise
le temps poli les angles,
le temps nous donne à réfléchir...

belle lecture, excellent vendredi au poète


----------------
l'Amour rayonne quand l'Ame s'élève, citation maryjo

AirSud
Envoyé le :  16/10/2015 18:38
Plume de satin
Inscrit le: 28/7/2015
De:
Envois: 41
Re: TOUT CE QUI EST COURT EST MIGNON

Bonsoir

Arrêtons de dire n'importe quoi car les grands poètes ont toujours écrit de longs et merveilleux poèmes,
comme Victor Hugo et les autres aussi...et même les poètes arabes ont écrit de très longs poèmes comme Antar
et les poètes contemporains aussi..

Tout ce qui est court est mignon,vous plaisantez j'espère!

moi je trouve qu'écrire court est une sorte de paresse..et d'ignorance aussi.

peut être oui,une citation,maxime ou autre se doit d'être courte mais la poésie c'est autre chose.

Excusez moi mais la poésie n'entre pas dans ce que vous avez comme conviction d'écrire court...

bien sûr chacun est libre et a droit à écrire comme il veut mais dire qu'il faut écrire court pour être agréable et mignon
celà est extravaguant et injuste..


tenez lisez quelques poèmes de Victor Hugo et dites moi si c'est court!:

Victor HUGO (1802-1885)

A ceux qui sont petits

Est-ce ma faute à moi si vous n'êtes pas grands ?
Vous aimez les hiboux, les fouines, les tyrans,
Le mistral, le simoun, l'écueil, la lune rousse ;
Vous êtes Myrmidon que son néant courrouce ;
Hélas ! l'envie en vous creuse son puits sans fond,
Et je vous plains. Le plomb de votre style fond
Et coule sur les noms que dore un peu de gloire,
Et, tout en répandant sa triste lave noire,
Tâche d'être cuisant et ne peut qu'être lourd.
Tortueux, vous rampez après tout ce qui court ;
Votre oeil furieux suit les grands aigles véloces.
Vous reprochez leur taille et leur ombre aux colosses ;
On dit de vous : - Pygmée essaya, mais ne put.-
Qui haïra Chéops si ce n'est Lilliput ?
Le Parthénon vous blesse avec ses fiers pilastres ;
Vous êtes malheureux de la beauté des astres ;
Vous trouvez l'océan trop clair, trop noir, trop bleu ;
Vous détestez le ciel parce qu'il montre Dieu ;
Vous êtes mécontents que tout soit quelque chose ;
Hélas, vous n'êtes rien. Vous souffrez de la rose,
Du cygne, du printemps pas assez pluvieux.
Et ce qui rit vous mord. Vous êtes envieux
De voir voler la mouche et de voir le ver luire.
Dans votre jalousie acharnée à détruire
Vous comprenez quiconque aime, quiconque a foi,
Et même vous avez de la place pour moi !
Un brin d'herbe vous fait grincer s'il vous dépasse ;
Vous avez pour le monde auguste, pour l'espace,
Pour tout ce qu'on voit croître, éclairer, réchauffer,
L'infâme embrassement qui voudrait étouffer.
Vous avez juste autant de pitié que le glaive.
En regardant un champ vous maudissez la sève ;
L'arbre vous plaît à l'heure où la hache le fend ;
Vous avez quelque chose en vous qui vous défend
D'être bons, et la rage est votre rêverie.
Votre âme a froid par où la nôtre est attendrie ;
Vous avez la nausée où nous sentons l'aimant ;
Vous êtes monstrueux tout naturellement.
Vous grondez quand l'oiseau chante sous les grands ormes.
Quand la fleur, près de vous qui vous sentez difformes,
Est belle, vous croyez qu'elle le fait exprès.
Quel souffle vous auriez si l'étoile était près !
Vous croyez qu'en brillant la lumière vous blâme ;
Vous vous imaginez, en voyant une femme,
Que c'est pour vous narguer qu'elle prend un amant,
Et que le mois de mai vous verse méchamment
Son urne de rayons et d'encens sur la tête ;
Il vous semble qu'alors que les bois sont en fête,
Que l'herbe est embaumée et que les prés sont doux,
Heureux, frais, parfumés, charmants, c'est contre vous.
Vous criez : au secours ! quand le soleil se lève.
Vous exécrez sans but, sans choix, sans fin, sans trêve,
Sans effort, par instinct, pour mentir, pour trahir ;
Ce n'est pas un travail pour vous de tout haïr,
Fourmis, vous abhorrez l'immensité sans peine.
C'est votre joie impie, âcre, cynique, obscène.
Et vous souffrez. Car rien, hélas, n'est châtié
Autant que l'avorton, géant d'inimitié !
Si l'oeil pouvait plonger sous la voûte chétive
De votre crâne étroit qu'un instinct vil captive,
On y verrait l'énorme horizon de la nuit ;
Vous êtes ce qui bave, ignore, insulte et nuit ;
La montagne du mal est dans votre âme naine.

Plus le coeur est petit, plus il y tient de haine.


__________________________


Victor HUGO (1802-1885)

Ce qu'on entend sur la montagne

Ô altitudo !

Avez-vous quelquefois, calme et silencieux,
Monté sur la montagne, en présence des cieux ?
Était-ce aux bords du Sund ? aux côtes de Bretagne ?
Aviez-vous l'océan au pied de la montagne ?
Et là, penché sur l'onde et sur l'immensité,
Calme et silencieux, avez-vous écouté ?
Voici ce qu'on entend : - du moins un jour qu'en rêve
Ma pensée abattit son vol sur une grève,
Et, du sommet d'un mont plongeant au gouffre amer,
Vit d'un côté la terre et de l'autre la mer,
J'écoutai, j'entendis et jamais voix pareille
Ne sortit d'une bouche et n'émut une oreille.

Ce fut d'abord un bruit large, immense, confus,
Plus vague que le vent dans les arbres touffus,
Plein d'accords éclatants, de suaves murmures,
Doux comme un chant du soir, fort comme un choc d'armures
Quand la sourde mêlée étreint les escadrons
Et souffle, furieuse, aux bouches des clairons.
C'était une musique ineffable et profonde,
Qui, fluide, oscillait sans cesse autour du monde,
Et dans les vastes cieux, par ses flots rajeunis,
Roulait élargissant ses orbes infinis
Jusqu'au fond où son flux s'allait perdre dans l'ombre
Avec le temps, l'espace et la forme et le nombre.
Comme une autre atmosphère épars et débordé,
L'hymne éternel couvrait tout le globe inondé.
Le monde, enveloppé dans cette symphonie,
Comme il vogue dans l'air, voguait dans l'harmonie.

Et pensif, j'écoutais ces harpes de l'éther,
Perdu dans cette voix comme dans une mer.
Bientôt je distinguai, confuses et voilées,
Deux voix, dans cette voix l'une à l'autre mêlées,
De la terre et des mers s'épanchant jusqu'au ciel,
Qui chantaient à la fois le chant universel ;
Et je les distinguai dans la rumeur profonde,
Comme on voit deux courants qui se croisent sous l'onde.

L'une venait des mers ; chant de gloire ! hymne heureux !
C'était la voix des flots qui se parlaient entre eux ;
L'autre, qui s'élevait de la terre où nous sommes,
Était triste ; c'était le murmure des hommes ;
Et dans ce grand concert, qui chantait jour et nuit,
Chaque onde avait sa voix et chaque homme son bruit.

Or, comme je l'ai dit, l'océan magnifique
Épandait une voix joyeuse et pacifique,
Chantait comme la harpe aux temples de Sion,
Et louait la beauté de la création.
Sa clameur, qu'emportaient la brise et la rafale,
Incessamment vers Dieu montait plus triomphale,
Et chacun de ses flots que Dieu seul peut dompter,
Quand l'autre avait fini, se levait pour chanter.
Comme ce grand lion dont Daniel fut l'hôtel,
L'océan par moments abaissait sa voix haute ;
Et moi je croyais voir, vers le couchant en feu,
Sous sa crinière d'or passer la main de Dieu.

Cependant, à côté de l'auguste fanfare,
L'autre voix, comme un cri de coursier qui s'effare,
Comme le gond rouillé d'une porte d'enfer,
Comme l'archet d'airain sur la lyre de fer,
Grinçait ; et pleurs, et cris, l'injure, l'anathème,
Refus du viatique et refus du baptême,
Et malédiction, et blasphème, et clameur ;
Dans le flot tournoyant de l'humaine rumeur
Passaient, comme le soir on voit dans les vallées
De noirs oiseaux de nuit qui s'en vont par volées.
Qu'était-ce que ce bruit dont mille échos vibraient ?
Hélas ! c'était la terre et l'homme qui pleuraient.

Frère ! de ces deux voix étranges, inouïes,
Sans cesse renaissant, sans cesse évanouies,
Qu'écoute l'Éternel durant l'éternité,
L'une disait : NATURE ! et l'autre : HUMANITÉ !

Alors je méditai ; car mon esprit fidèle,
Hélas ! n'avait jamais déployé plus grande aile ;
Dans mon ombre jamais n'avait lui tant de jour ;
Et je rêvai longtemps, contemplant tour à tour,
Après l'abîme obscur que me cachait la lame,
L'autre abîme sans fond qui s'ouvrait dans mon âme.
Et je me demandai pourquoi l'on est ici,
Quel peut être après tout le but de tout ceci,
Que fait l'âme, lequel vaut mieux d'être ou de vivre,
Et pourquoi le Seigneur, qui seul lit à son livre,
Mêle éternellement dans un fatal hymen
Le chant de la nature au cri du genre humain ?



et encore il faut lire d'autres longs poèmes et d'autres auteurs vous en serez éclairé.



Adieu

Oui, j’ai quitté ce port tranquille,
Ce port si longtemps appelé,
Où loin des ennuis de la ville,
Dans un loisir doux et facile,
Sans bruit mes jours auraient coulé.
J’ai quitté l’obscure vallée,
Le toit champêtre d’un ami ;
Loin des bocages de Bissy,
Ma muse, à regret exilée,
S’éloigne triste et désolée
Du séjour qu’elle avait choisi.
Nous n’irons plus dans les prairies,
Au premier rayon du matin,
Egarer, d’un pas incertain,
Nos poétiques rêveries.
Nous ne verrons plus le soleil,
Du haut des cimes d’Italie
Précipitant son char vermeil,
Semblable au père de la vie,
Rendre à la nature assoupie
Le premier éclat du réveil.
Nous ne goûterons plus votre ombre,
Vieux pins, l’honneur de ces forêts,
Vous n’entendrez plus nos secrets ;
Sous cette grotte humide et sombre
Nous ne chercherons plus le frais,
Et le soir, au temple rustique,
Quand la cloche mélancolique
Appellera tout le hameau,
Nous n’irons plus, à la prière,
Nous courber sur la simple pierre
Qui couvre un rustique tombeau.
Adieu, vallons; adieu, bocages ;
Lac azuré, rochers sauvages,
Bois touffus, tranquille séjour,
Séjour des heureux et des sages,
Je vous ai quittés sans retour.
Déjà ma barque fugitive
Au souffle des zéphyrs trompeurs,
S’éloigne à regret de la rive
Que n’offraient des dieux protecteurs.
J’affronte de nouveaux orages ;
Sans doute à de nouveaux naufrages
Mon frêle esquif est dévoué ,
Et pourtant à la fleur de l’âge,
Sur quels écueils, sur quels rivages
N’ai-je déjà pas échoué ?
Mais d’une plainte téméraire
Pourquoi fatiguer le destin ?
A peine au milieu du chemin,
Faut-il regarder en arrière ?
Mes lèvres à peine ont. goûté
Le calice amer de la vie,
Loin de moi je l’ai rejeté ;
Mais l’arrêt cruel est porté,
Il faut boire jusqu’à la lie !
Lorsque mes pas auront franchi
Les deux tiers de notre carrière,
Sous le poids d’une vie entière
Quand mes cheveux auront blanchi,
Je reviendrai du vieux Bissy
Visiter le toit solitaire
Où le ciel me garde un ami.
Dans quelque retraite profonde,
Sous les arbres par lui plantés,
Nous verrons couler comme l’onde
La fin de nos jours agités.
Là, sans crainte et sans espérance,
Sur notre orageuse existence,
Ramenés par le souvenir,
Jetant nos regards en arrière,
Nous mesurerons la carrière,
Qu’il aura fallu parcourir.
Tel un pilote octogénaire,
Du haut d’un rocher solitaire,
Le soir, tranquillement assis,
Laisse au loin égarer sa vue
Et contemple encor l’étendue
Des mers qu’il sillonna jadis.

Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques.


écrire court vous dites!


moi même j'écris dans le court mais je n'y crois pas,c'est juste un penchant de paresse et surtout faute
de temps pour écrire long.

non désolé,mais tout ce qui est court n'est pas mignon ni a plus de valeur....



AirSud/


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