Petite sœur
Où es-tu petite sœur, je t’ai tellement cherchée
A l’aube de mon hiver, je reste seul, dépité
Dans toutes les femmes que j’ai pu croiser
Ce sont tes yeux verts que je n’ai cessé d’imaginer
J’ai laissé mon cœur naviguer sur les ondes
Prisonnier d’un désert quelques fois immonde
Avançant toujours sur une route moribonde
Il ne me reste qu’une cicatrice profonde
Tu n’es jamais venue, je t’ai tant attendue
J’aurais bien aimé t’apprendre à siffler
Entre les pouces, une herbe coincée
Je t’aurais construit dans les arbres des cabanes
Pour y cacher tes secrets, petite korrigane
Sur le guidon de mon vélo, je t'aurais emportée
Cueillir les fleurs des champs, les odeurs vraies
J’aurais habillé tes poupées de soie et d’or
Pour les rendre divinement plus belles encore
Tu n’es jamais venue, je t’ai tant attendue
Tu aurais Ă©crit des mots roses de fille, sous mes silences
Mes larmes auraient coulé en les lisant, douce innocence
Soigner mes cauchemars, guider mes pas sur une autre route
Celle du bonheur, pas celle des armes, loin de Beyrouth
Aimer à l’impossible, jusqu’à voir le visage des Dieux
Tenue ma main entre tes doigts si frêles, jamais d’adieu
Ma vie à tes côtés, parrain de tes enfants, grande joie
Comme des fois tout est simple, quand je te vois
Tu n’es jamais venue, je t’ai tant attendue
La faiseuse d’ange, t’a déposé sur un nuage
Je fais route vers les Ă©ternels alpages
Ma cime s’orne de feuilles mortes
Devant moi, s’ouvre une autre porte
J’arrive petite sœur, attends, je viens jouer
J’ai emporté avec moi toutes tes poupées
Il est temps de rattraper ces années
Tu m’as tellement, tellement manqué.
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n° 00045583
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