Les nuages s'en vont, les nuages s'en viennent,
Sous le dais tourmenté d'un éternel été,
Les pirogues s'en vont, les pirogues reviennent,
Sous le vent frémissant de la passe troublée.

Et les années s'en vont et les années s'en viennent,
Pareilles à tous les ans des siècles écoulés,
Une fumée s'élève en volutes aériennes,
De cent feux scintillants au fond de la vallée,.

Une vieille raconte une légende ancienne,
A des marmots rieurs, turbulents et blasés,
Les autres vieux se taisent, marmonnent et se souviennent,
Des fêtes d'autrefois sur les grands maraes.

Un chien errant aboie, des femmes vont et viennent,
Un soleil harassé sombre dans l'océan,
La paix du soir descend sur cette île lointaine,
Dans la moite torpeur du jour agonisant.

Shangaan

j'ai bien aimé, même si je n'ai pas capté le fil conducteur; la musacalité de ce texte m'a tout de même charmé.
"s'en vont et s'en viennent", comme une danse...

PS: le fil conducteur serait-il le temps? je viens de relire.


Alain

----------------
c'est toujours quand il est parti qu'on se rend compte que le bonheur était là!

Moi aussi, j'aime bien... Et je me sens bien sur ette île où il semble que le temps s'est arrêté, on y respire la sérénité, la vie qui coule doucement, de générations en générations, sans que rien ne change.

Une très belle écriture, sans fioritures inutiles...

----------------
Vous ne donnez que peu lorsque vous donnez de vos biens

C'est lorsque vous donnez de vous-mêmes que vous donnez réellement.

Khalil GIBRAN

on naît
on vit
on meurt
Humaine éternité quand tu nous tiens !

----------------


Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.

Une image d'un recul sur la vie et d'un homme assis paisible au fond d'une chaise se disant qu'ainsi va la vie et en cherchant le but....

Merci Shagan je suis entré dans ton poème

----------------

J´entrevois , á travers ce tres joli poême , une expression de la fuite du temps et beaucoup de douceur , de nostalgie ainsi qu´une certaine note d´exotisme , ne serait-ce que par la présence des pirogues .
Bravo et merci de ce partage !

Vous avez tous compris, Alaplume, Miette, Ellfenix que le fil conducteur est le temps qui passe. Sur cette île du Pacifique que je connais bien pour y avoir séjourné, le temps et l'espace sont invariables, la vie s'écoule doucement, presque tendrement, elle se vit comme au premier jour, et les habitants de ce lieu enchanteur ne souhaitent pas que ça change. Merci de vos encouragements.
Shangaan

C'est exact Frisson, on vit, on meurt, et rien ne change malgré l'éternité qui nous attend. Grosses bises à toi (ou gros becs)
Shangaan

Le temps peut s'écouler d'une façon paisible ou tumultueuse, ton poème nous décrit avec les mots simples de la vie un très apaisant tableau.
HONORE

Vocalises, il y a obligatoirement de l'exotisme dans ce texte puisque l'île est une île polynésienne, et le rythme est celui des marées et du vent qui passe, rien ne changera jamais
Shangaan

Les nuages s'en vont, les nuages s'en viennent,
Sous le dais tourmenté d'un éternel été,
Les pirogues s'en vont, les pirogues reviennent,
Sous le vent frémissant de la passe troublée.

Et les années s'en vont et les années s'en viennent,
Pareilles à tous les ans des siècles écoulés,
Une fumée s'élève en volutes aériennes,
De cent feux scintillants au fond de la vallée,.

magnifiques ces quatrains

j'aime ces vers ..qui glissent
telles de longues et mystérieuses
pirogues sur l' onde mouvante
jolie plume lyrique !!!

----------------