Un vent , d’une violence amère …
Agite et maltraite les persiennes …
Je ne sais quoi , rien d’extraordinaire !
Je ne sais ce que la nuit emmène …
Ni même , les voix qu’elle apporte …
J’y crois reconnaître …
Petits morceaux de repaires …
Des complaintes déchirées …
Dans les palmiers battus , déchiquetés !
Mais tout se mêle en hurlements …
Psaumes délicieux , ou , chants déments !
Le vent secoue les persiennes …
Battant leurs bandes d’alumine …
Un vent venant je ne sais d’ou …
Et qui va je ne sais ou !
Moi , dans ce faste énigmatique …
Perdu en ce déferlement chaotique…
Je suis comme une peine en équilibre ,
Sur une échelle momentanée , précaire !
Au vent , ne désire donner l’hospitalité …
Sans pour cela lui offrir résistance …
Simplement , j’écoute , abandonné …
Ses lamentations qu’il siffle avec insistance !
Pendant ce temps , dans la cour …
L’enceinte de la maison , alentour …
Volent ,nuées de papiers , cendres ,feuilles …
Qui se déposeront , en monceaux, sur les dalles
Dans leur misère , pour l’instant , ils volent …
Tels cerf-volants , chauves-souris , pris par le vent !
Le plus curieux , l’absurde …
Dans cette attente placide ..
De messages émis ,de pensée initiale …
Venant de tout point cardinal …
L’incroyable , l’inconcevable …
En mon regret indescriptible …
Dans mon attente désespérée …
Je ne sais pas , je ne peux déchiffré ..
Ce que veut me dire le vent de l’exil …
Piteusement , je ne comprend le vent de l’exil !
Texte traduit de manière personnelle de ‘ »Viento del exilio «
de MARIO BENEDETTI , poète Uruguayen .
HENRI MARZORATO Ã TOULOUSE le 07 /12 /2008
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LA VIE N EST ELLE QU UN REVE
OU EST CE MOI QUI REVE MA VIE
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