Réapprendre...
On sait
Que la terre est ronde
Que la vie féconde
Que le tonnerre gronde
Et que nos têtes blondes
Ont tout à apprendre.
On sait tout sur tout
Que l’on marche debout
Que les chiens sont loups
Que rien est à nous
A qui veut l’entendre.
Mais que savons-nous vraiment ?
Serions-nous donc aveuglés
Par toute notre vanité ?
Sortons des faux-semblants,
Rejoignons nos rêves d’enfants,
Sans retenue, sans affolement.
On dit que le monde est ainsi
Que tout est prédéfini,
Serions-nous si sûr de nous ?
Que d’oser franchir les vers
De tomber dans la boue
De notre imaginaire.
Oubliez tous vos acquis,
Vos croyances et vos abris.
Ressortez l’insouciance
De vos âmes sans méfiance,
Regardez alors au delÃ
De la matière, des éclats.
L’air serait bien audible
Les étoiles accessibles
Les fées seraient nos compagnes
Elles envoûteraient les campagnes
Les arbres chuchoteraient au vent
Ils parleraient aux vivants
On frôlerait les arcs-en-ciel
Et en ferions notre réel.
Nous nous endormirions, alors,
Les yeux, en état d’hypnose,
Et nos rêves seraient infinis,
Nos vies, de grandes poésies.
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Ce n'est pas parceque les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parceque nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.
