CERTITUDE N’EST JAMAIS VERITE
Le regard qu’on accorde sans savoir,
Ne peut prétendre, ni se prévaloir
D’un jugement : la poésie s’honore
Sur l’étroit chemin des rimes sonores.
Ne pensez pas ordonner le poète :
Son violon n’en fera qu’à sa tête ;
Seule, son âme joue des sentiments :
Il se pourrait qu’ils comblent un océan.
Avancez donc avec délicatesse
Pourvu d’amour et d’un peu de finesse ;
Il n’est jamais deux semblables pensées :
Les harmonies jouissent d’altérités.
Vous arrĂŞtant, oĂą le bois vibre les mots,
Sur la branche fragile d’un passereau,
Entendez bien gémir son archer…
Ne dénoncez pas sa voix haut perchée !
Ses envolées tendent à la liberté,
Revendiquant leur sensibilité ;
Vous ne pensez pas ĂŞtre du voyage
Et vous vivez, un semblable mirage.
Le regard qu’on accorde sans savoir,
Ne peut prétendre, ni se prévaloir
D’un jugement ! Ou, alors, le dernier :
Certitude n’est jamais Vérité.
Pierre WATTEBLED- le 27 novembre 2008
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