COLIBRI...
Comment fait ce bel oiseau
Pour rester en apesanteur
Son long bec tel un tuyau
Aspirant le nectar des fleurs
On ne voit pas ses ailes
Instant si fragile
Image presque irréelle
Bel oiseau des îles
Butine chaque fleur
Avec une telle rapidité
Avec la mĂŞme peur
De devoir s’immobiliser
Et la belle abandonne
D’un pas difficile
Pour l’amour d’un homme
Les douceurs de son île
Le bateau s’éloigne
De cette terre sublime
Son cœur s’empoigne
De ses peurs légitimes
La métropole lui tend les bras
Grande ville grise sans couleurs
La végétation y en as pas
La pluie, la neige, la froideur
Petite chambre, wc sur palier
De janvier à décembre
Elle doit travailler
Son homme n’est pas tendre
Elle s’est bien trompée
Il est devenu son bourreau
Elle est prostituée
Sur les trottoirs, il ne fait pas chaud
Elle rêve sur papier glacé
Feuilletant les magazines
Revoit son île adorée
Çà lui fout la déprime
Les images attirent son regard
Un battement d’ailes de colibri
De son île la sépare
Elle rêve, elle rêve, hier, demain, aujourd’hui ?
Elle Ă un surnom
Elle le trouve joli
Comme une vieille chanson
Vous le dit avant qu’on l’oubli
« Bonjour je suis Colibri »……….
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" il n'y a qu'une souffrance, c'est d'ĂŞtre seul..." Gabriel Marcel.
MARY.......