Le cri de la transition
Au nom des affamés
Des prisonniers et des ouvriers
Au nom des paysans
Des pauvres et des mendiants
Au nom des enfants perdus
Des oiseaux assassinés
Des femmes vendues
Au nom de ceux que tu as aimés
Pour lesquels tu as crié
Je te salue
AZIZ
Je suis le poème
Et le poème est amer
Je suis l’arbre
Et l’arbre est cendres
Je suis le ruisseau
Et le ruisseau est pleurs
Quand cette nuit lourde
Tu nous as quittés
AZIZ
Cheval blanc de nos prairies
Tu es parti très tôt
Avant l’aube attendue
Cette aube est en nous
Nous la ferons éclater
Et elle sera tienne
Camarade
Je t’ai dans le cœur
Cheval arabe
Tu as déchiré tes rênes
Tu as jeté ta selle
Et tu as choisi la nudité
La lucidité
Cheval arabe
Libre et fier
Tu as traversé les nuits de notre cécité
Tu as détruit les enceintes de nos cités
Et tu nous as apporté le soleil et la clarté
Je te le promets
AZIZ
Nous ne donnerons pas nos filles
Aux villas de cristal
Nous n’abandonnerons pas nos fils
A la rue infernale
Nous ne céderons pas notre sang
Au patron et au féodal
Nous serons dignes de ta vie
De laquelle tu n’as fait qu’un cri
Cri contre l’oppression
Contre la trahison
Contre le patron
Cri de la transition
Pour la liberté
Pour les ouvriers et les paysans
Ce cri est en nous
Nous le ferons vaincre
Et il sera tien
AZIZ
Dans nos cœurs
Nous te faisons une place
Pour que tu admires en paix
Les mains que tu as fait lever
Avec leurs plumes et leurs pelles
Avec leurs épis et leurs fourches
Avec leurs bombes et leurs pioches
Pour le cri de la transition
Mains du changement
Levez-vous !
Et chantez sa chanson préférée
Celle qu’il a toujours chantée
Chantez et criez
Criez à vous époumoner
La chanson sacrée
« Prolétaires de tous les pays
Unissez-vous ! »
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Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée
Et je ne suis plus le naufragé!
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Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rêvant de sa mie!!!