Quand viendra le moment de quitter cette Terre
Qu’on arrête un instant le dévidoir du temps,
Et que soit suspendu mon dernier battement
Pour que pénètre en moi son parfum de fougère
Lorsque viendra la fin d’un passage éphémère
Et que je m’éteindrai comme un astre filant
Quand finira le jour, quand tombera le vent
Qu’on pose sur ma peau sa lèvre douce amère.
Qu’on ne lui dise pas le but de mon voyage,
Qu’on lui parle d’un monde où je serai si bien,
Qu’on lui dise….Et puis non! Qu’on ne lui dise rien
Qu’importe où je serai, quand je perdrai le lien
Qui dessine en mon âme un peu de son image.
Le temps m’effacera, comme un trait, sur la plage.
S.C
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Boileau