Les remparts du temps
me séparent du néant.
Pourtant ils s'effilochent
comme au son triste d'une cloche.
Ma jeunesse s'en est allée
sans que je l'ai seulement contemplée.
Je n'ai jamais beaucoup aimé
de moi j'étais trop occupé.
J'en ai eu des arias
et de sacrés embarras.
J'ai fait l'amour dans des draps frais
où nous étions entortillés.
A de mes ans la charnière
j'ai connu la dernière.
D'autre sont passées aprés
mais il n'y a que celle là qui comptait.
Lentement nous vieillissons
elle sereine,moi angoissé.
Quand la faucheuse fera sa moisson
je serai enfin délivré.
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Tout ce qui ne tue pas rend plus fort.
Nietzsche