A cet endroit la mer a repoussé la mangrove
elle a abattu les arbres comme des grands fauves.
Leurs racines en partie tournées vers le ciel
semble le défier et lui cracher leur fiel.
Un paysage hirsute en est résulté
les racines ont des pointes acérées.
On dirait l'oeuvre d'un sculpteur dément
qui a offert son labeur aux vents.
On se sent tout petit parmi ces géants couchés
il est un peu angoissant de s'y promener.
On mesure la petitesse de l'homme
à voir ce que les éléments effacent et gomment.
Il ravage la Terre pourtant
attention au retour de boomerang.
Nous déambulons parmi cette exposition gratuite
et puis sans nous concerter nous prenons la fuite.