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La fuite de l'innocence J’admire cette pluie flagellant ces vitres innocentes et homogènes Je sens ce mouvement sans cesse se perpétrer, le vent caresser les plexiglas Je vois cette eau lucide et jaillissant comme une de ces belles fontaines J’écoute ce petit bruit si délicieux à entendre, résonnant tel un glas;
Un son sourd retentit, l’eau coule à flots, les pierres sont bercées par ce mouvement Jaillissant du creux de la montagne, une cascade coule et frôle ces douces herbes Une lueur provenant d'une faille secrète éclaire ce peu de nature, étrangement Un cri retentit, figeant ces fleurs toujours pas écloses et ces arbres imberbes.
Un enfant, marchant à pas doux sur cette douce pelouse, contemplait, Cette nature si belle, ce monde si féérique où tout n’est que simplicité Sa naïveté si merveilleuse, se sublimait dans ce monde d’éternité Ce petit être déroulait sa vie, au sein du monde dans lequel il était né.
J’étais là , derrière ce morceau de glace, contemplative, Mon cœur fut épris de tristesse à la vue ce petit être encore innocent Je ne voyais que mon passé, celle dont jadis j’étais, hâtive Quand j’étais ce petit être plein de vie, cherchant à trouver la saveur d'Antan
Un parfum sauvage pénétra mes narines et me rappela les doux parfums Ceux qui nous procurent cette ineffable lueur dans cette pupille curieuse Ce petit enfant continuant d'aller de fleur en fleur, sentir ce pollen brun Comme un volatile il découvrait la vie, celle qui rendrait bientôt son âme furieuse
Soudain, un éclair éclata spontanément au sein de ce ciel sombre Le petit être sentait son cœur palpiter comme jamais, Toutes ces peurs remontèrent et lui au milieu de cette pénombre Était là , impuissant, sentant les pores de l'atmosphère se refermer
La nature très capricieuse , était là pour rappeler aux êtres humains Que la vie elle , n'est pas éternelle, que le peu qui leur est offert N'est rien comparé à ce que la nature a, en vain Cet enfant continuant de marcher, savait que tôt ou tard sa mort sera certaine.
Les années passèrent, le corps subissait les colères du temps Au fur et à mesure l'innocence de ce petit être le fuyait Les grains de sable s’écoulaient dans le sablier Il ne restait plus qu'à cet être, ces pâles souvenirs d'Antan.
Éternelle fuite de l'innocence, nature belle et cruelle.2007 ©
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Re: La fuite de l'innocence
le temps est inéluctablement lié à "l'éphémerité" de la vie et de la perte de l'innocence si précieuse quand on est un enfant . celle que certains tentent de retrouver les sensations , d'ou la cruauté de la nature à nous ôter cette innocence .
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