Il se pourrait,
Qu'en me suspendant
En haut du mat,
Chatouillant une corne de brume,
J'entende quelques échos,
Pourquoi pas de Paimpol,
Des rires de momes
Partis pécher en Islande,
Que leurs mères devenues folles,
Entendent en pleurant de douleur

Si je pouvais capter ces fantomes,
Pour pouvoir les repécher,
Les gonfler,les attacher
Au bout de batons,
Pour les offrir à l'entrée des ports,
Pour qu'ils puissent enfin,
S'enfuir de ce gouffre d'écume,
Que je les encourage
A prendre de l'altitude
Et qu'en s'évanouissant
Derrière les nuages,
Ils s'enlacent autour
De ceux qu'ils ont quitté.

A.MATHIEU

Ce texte est extrait de mon journal de bord écrit entre le 27 octobre et le 1er novemre 2002 à bord du voilier le Corentin.

écrit, écrit, écrit jusqu'à ne plus pouvoir voyager en haute-mer. l'écriture permet les voyages. les voyages dans la tête, à la recherche de rimes. des rimes comme les vagues. les métaphores commes les embrunts. la valeur artistiques commes les virades merveilleuses.

bravo !

ultime

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"sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloges flatteurs".

En te lisant on ne peut douter de ton amour pour la mer et de la tristesse que provoque chez toi l'évocation de tous les disparus.
HONORE

Une jolie inspiration...j'ai aimé malgré la tristesse...
Merci de ce partage.
Sophie.

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"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.

"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...

un joli texte, la mer ne rend pas ce qu'elle prend

Poème bien triste,surtout pour toutes ces mères
C'est bien d 'y avoir penser