louping a écrit :



Enfin on se retrouve nous avons attendu
Ce moment si précieux dans nos cœurs en émoi
Tu es là je te vois, venir tout contre moi
Me prendre et m’embrasser à bouche que veux tu.

Un poême d´amour et de passion vraiment sublime : cette premiere strophe semble nous amener dans le château-fort des amants du douzieme siecle : il y a invitation aux amours á la fois fines et intenses .

Ton baiser est violent il y a si longtemps
Que tu le désirais et que tu en rêvais.
Tes seins contre mon corps font soudains de l’effet
Une douce chaleur monte intensément.

Cette deuxieme strophe évoque la montée progressive du désir d´un trouvere pour sa dame . On les imagine enlassés apres un repas oú ont participé ménestrels et jongleurs . Vos mots expriment la force d´un volcan passionnel .

Tu sens la présence, contre tes vêtements
Du désir qui m’assaille en un doux renflement.
Tes yeux se font rieurs, tu as envie de moi
Et nos deux corps soudés veulent plus cette fois.

Une strophe nimbée de soieries dorées et de parfums d´épices de l´année 1129 . La montée du désir se fait mauve , puis pourpre .
La femme est magnifiée á travers vos mots .

La porte de l’hôtel, la chambre est au septième
Nos mains se redécouvrent et nos gestes se font.
Il ne faut pas longtemps, plus besoin de je t’aime
Notre passion est là qui oublie la raison.

Euh.... je ne vois pas un hôtel mais bien la chambre d´un château-fort ... Les effluves de la passion sont , au cours de cette strophe , entourées d´enluminures ensoleillées .

La porte refermée, dans mes bras je te prends
T’emportes sur le lit très amoureusement.
Tu t’es mise à genoux, quitte tes vêtements
Qui s’envolent au gré de tes gestes violents.

Une strophe sensuelle et á travers laquelle l´on percoit bien la fougue du trouvere médiéval pour sa belle . On dirait un peu certains passages de La chambre des dames de Jeanne Bourin .

Je te regarde faire avec amusement
Tu as envie de moi, mais ne me presse pas.
J’aime te regarder presque nue maintenant
Tu m’attires vers toi, dans le creux de tes bras.

Tu défais ma chemise, m’arrache les boutons
Tant ton envie d’aimer se lit dans tes beaux yeux.
Mon pantalon s’égare quelque part en ce lieu
Mais tu n’en as cure, avec juste raison.

Je suis nu maintenant et ma verge dressée
Vient, s’approche de toi de ton corps désiré.
Fais glisser le rempart qui protège encore
Ton petit chat d’amour, ces merveilleux trésors.

Ces trois strophes sont l´accomplissement d´un acte d´amour á la foix doux et pimenté de volupté .
J´ai aimé cette lecture qui m´a fait voyager vers des temps regrettés .
Belle plume , beaucoup de talent !


A suivre 12.10.08