Plume d'argent   Inscrit le: 2/10/2007 De: dans un coin de ta poitrine (Lille) Envois: 310 |
l'orphelin, le prisonnier et l'ermite Il était orphelin,
C'était la base de sa raison,
Pupille de la nation,
Il n'avait pas de maison.
Etre parent c'est trop pénible,
Il est laissé à l'abandon,
Ses géniteurs manquaient de génie
Quant à son éducation.
Sa naissance sous X,
Son enfance à la DASS,
Un arbre généalogique
Ne laissant aucune trace.
Il vécut sa puberté
En toute liberté
Et peinait à distinguer
Le bon du mauvais côté.
De foyer en foyer,
Il cherchait la chaleur,
Mais ni l'amour de ses tuteurs,
Pas même ses instituteurs
N'ont su calmer le fou
Qui squattait dans son coeur.
Un réel bordel émotif
Avec le collectif!
Malgré les perfidies
Et tous les Châteaux d'If,
Il bravait les interdits
Et combattait le négatif.
Il avait un, deux, trois, quatre amis;
Il aurait pu en avoir mille,
Il ne comptait que sur lui.
La DASS il dut quitter
Quand vint sa majorité,
Lancé dans la société
Sans un père pour l'y aider,
Il cherche à s'intégrer
Mais ne pense qu'Ã tout niquer.
(le prisonnier)
Du centre de la DASS,
Il atterrit dans la téci.
Bien vite il comprend
Qu'il n'y a rien à faire ici.
La parole agressive
Et l'amour indécis,
Très vite il s'essaie à commettre quelques délits.
Il espère une vie superbe
Par la vente de shit et d'herbe,
Il a pourtant des rêves
Qui la nuit lui donne la gerbe.
Plus d'ambition, ni de passion,
Son pif se plonge dans la poudre
Plutôt que dans les livres,
De ses songes naissent des foudres
Dont très peu se délivrent.
Vol avec séquestration
Et trafic de teushi
Changés en cinq ans d'incarcération
Dont deux avec sursis.
La tête brûlée et le coeur refroidi,
Il entends la sentence
Et rentre en zonpri.
Plus rien n'a d'importance
Après cette dernière instance,
Même si souvent il pense
Et rêve d'une deuxième chance.
Maintenant il peut se faire une opinion
De la justice en France.
(l'ermite)
Plus les passent, plus elles se ressemblent.
Le temps file et dépasse
Pendant que les regrets se tassent
Dans les recoins d'une chambre.
Après avoir purger sa peine,
Vint la liberté physique
Mais à cause d'un coeur qui saigne,
Il reste bloqué dans son psychique.
En manque de bons souvenirs,
En manque de beaux sourires,
Il se renferme dans le passé
Et s'inquiète de son avenir.
Pas de chance pour lui,
Le marché de l'emploi
N'est plus qu'un tas de ruines.
Zéro coups de fil des agences intérim,
Il voudrait bien un salaire
ET pourquoi pas une prime.
Il s'enfonce dans un rêve lointain
D'une passion pleine de force.
Il voudrait bien une femme
Et pourquoi pas un gosse.
Pas de chance pour lui,
L'amour de nos jours
Est rempli d'images fausses.
Ne sachant pas aimer,
Ne sachant rien donner,
Il accumule les idylles
Qu'avec des filles faciles.
Jusqu'à ce jour où il en trouve une
Qui lui fait regarder la lune,
Qui lui montre que la vie
Est aussi légère qu'une plume.
Mais écarté comme une lagune
Et le coeur plein de lacunes,
Il reste sourd à l'amour
Et ne pense qu'Ã la tune.
Il finit sa vie seul
Dans une maison sans fenêtre,
Pensant à cette fille
Qui vouluit l'aimer toujours,
Il regrette le jour de naissance
Et redoute son dernier jour.
Organik
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