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     J'ai sommeil...
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Expéditeur Conversation
sylvano
Envoyé le :  14/1/2015 13:04
Plume d'or
Inscrit le: 25/2/2012
De:
Envois: 855
J'ai sommeil...
J’ai sommeil… J’ai sommeil jusque dans ma tristesse. Impossible de fermer l’œil pourtant. Je vois ces ombres au-dessus de mon crâne qui n’arrêtent pas de bouger. Elles m’obsèdent tant qu’il m’est douloureux de croire à nouveau en la sérénité. Putain tout ça c’est de sa faute…
Et ce lit qui n’est pas le mien, que pense-t-il de ma présence ? Et cette femme qui me soutient, que fait-elle de ces entailles accrochées à mon dos ? Il est temps de m’éteindre, je crois, une nouvelle cigarette, d’attraper ces verres qui me servent de refuge. Combien de mois vais-je tenir ? Combien de minutes lui faudra-t-il avant de comprendre que je suis une mauvaise personne ? Pourtant j’ai essayé d’être comme eux, de faire comme eux. Mettre du faux dans mon orgueil, ranger mes doutes et mes angoisses, sourire au premier débile qui me raconte sa vie, faire semblant d’être libre, tout comme eux. Mais j’y arrive pas. Le monde est trop dégueulasse pour me faire sourire. Moi ce que j’aime c’est pleurer, oui. Je préfère la souffrance à cette joie qui rend fou, à cette fausse joie qu’on exhibe un peu partout. Comme si toutes ces têtes vides savaient où elles allaient ! Mais qu’elles y aillent. Sans moi.

Demain, mes amis doivent se joindre à moi. J’ai laissé mes enfants à leur mère, et vais pouvoir abandonner le costume du papa exemplaire. M’abandonner à mes faiblesses, celles qui me donnent la sensation d’être collé à la nature, au silence, ou au présent. Je vais boire, simplement. Boire et écouter de la musique. Boire et partager de vraies conversations. Refaire le monde, comme on dit, pour la deux cents millièmes fois. C’est bizarre parce que le monde, lui, il change jamais après nos discussions. Dommage. Peut-être parce qu’on ne le refait pas vraiment en réalité, qu’on se contente de rire sur le tragique, et de chialer dans la beauté. Peu importe mon impuissance, je ne suis pas révolté et encore moins révolutionnaire. Quoique. J’irai aux urnes le jour où les bureaux de vote vendront de la bière ! Non sérieusement, c’est pas ridicule de voir tous ces moutons se jeter dans la gueule du loup ? Ils semblent vivre dans une illusion telle qu’ils me donnent l’impression de croire en leur pouvoir. Attention, le petit super héros munis de sa carte d’électeur va venir sauver la planète ! Qu’il se sauve lui-même, j’ai rien demandé à personne, surtout pas qu’on me sauve.

Bon, j’exagère évidemment. En réalité, je vais voter comme tout le monde, du moins comme presque tout le monde. Je dois avoir un chromosome quelque part qui a encore la foi. Tant pis et heureusement, la naïveté ne dure qu’un temps. D’ailleurs je joue au cynique mais ma vie est loin de ressembler à celle de Diogène. J’ai une famille, un boulot, une maison, des vêtements et même une putain de télévision. J’ai des amis remplis d’orgueil, d’hypocrisie et de sophisme. Des amis un peu comme moi, un peu trop aveuglé par le besoin d’être différent. S’ils savaient que le seul différent c’est moi ! Que c’est bien moi le plus con d’entre nous ! Orgueil là encore, je ne suis pas si con que ça.

Le téléphone qui sonne. Mon fils en larmes au bout du fil.
- Papa, qu’est-ce que tu fais ? qu’il me demande.
- Qu’est-ce qu’il y a mon chat ? Qu’est-ce qui se passe ?
- Je veux être avec toi. Quand je pense à toi ça me fait pleurer, qu’il me dit.

Encore un à qui j’ai fait du mal. Mon fils. Je dois être une sorte de machine programmée à offrir de la douleur à mon entourage.
- Sèche tes larmes mon chat, on se voit bientôt, je lui réponds. Et puis tu vas bien t’amuser avec maman cette semaine.
- Oui.
- Et puis tu es fatigué, c’est pour ça que tu sublimes ta peine… heu… que tu es triste. Demain ça ira mieux mon chat.
- Oui.
Comment expliquer à un enfant de sept ans, le mien, que le manque est un sentiment atroce qui ne se guérit pas avec l’âge ? Une souffrance telle que la réalité nous est masquée, qu’il nous faut probablement apprivoiser cette souffrance plutôt que de la fuir ou de la combattre…

- Bonne nuit mon cœur. Je t’aime. Je suis là, tout près de toi.

Menteur ! Je ne suis pas là du tout. Connerie qu’on se raconte pour se déculpabiliser. Si seulement je pouvais avoir mes enfants auprès de moi, tout le temps. Une semaine sur une. Avec des « si », comme on dit, je ne serai pas moi et Dieu existerait ! Mais nous voilà, pauvres humains, confronter à l’espoir, à ce fantasme égocentrique qui voile notre vraie vie. Notre réel. C’est donc à trente-cinq ans que j’ai compris qu’il fallait être désespéré pour pouvoir mettre de la sérénité sur ma peau. Caresses exquises de la vie même.

A l’ombre de ma bouche, je sens venir le vent. Je parle et je pense, une vie d’inaction. Peut-être faudrait-il que je me mette à vivre. Mais comment fait-on ? Les philosophes ne nous l’enseignent guère, et les parents non plus.
FLORAREVES
Envoyé le :  21/1/2015 3:35
Plume de soie
Inscrit le: 12/6/2011
De: Ile de la RĂ©union Sainte Anne
Envois: 195
Re: J'ai sommeil...
J’ai gardé juste l’essentiel d’un grand docteur du net. Les cinq clés du bonheur.
Bon tout responsable du développement personnel vous dira pareil.


Pour ma mère c’est radical : le travail est l’unique remède au bonheur
Ranger votre maison, vous occuper de votre jardin, …..
Pour le père de mon fils : aimer la vie « C’est le numéro 3 »
Pour mon fils c’est avoir des copains et faire des choses avec c’est le numéro 2.
Pour moi c’est le numéro 5 apprendre de nouvelles choses tout le temps, mener une lutte sans merci à la routine (Pendant mes congés par exemple j’écris la nuit, je dors le jour), je m’efforce à aller à des concerts que je pense ne pas aimer, j’aime bien l’inconnu je m’intéresse à toutes les religions du monde (je lis tantôt la bible, tantôt le coran,), j’écoute tout style de musique du monde entier…Je regarde même des films dans des langues que je ne connais pas sans traduction, j’imagine moi-même les dialogues, créativité j’écris des poèmes selon mes propres règles, j’invente des images, ….Je suis constamment en train d’inventer des dialogues de personnages de mon roman que je dois soi-disant écrire depuis 20 ans. Et puis j’écris des saynètes que je traduis avec des traducteurs complètement bidon puis je les publie sur le net.
Je sais même il y en a même qui intègre des clubs de trolls pro pour foutre la pagaille sur les forums. Et il resplendit de bonheur avec ça…
Et puis il y a des clubs de développement personnel avec des coaches.
Bon là tout dépend de ce que l’on peut investir.

J’ai gardé juste l’essentiel d’un grand docteur du net. Les cinq clés du bonheur.
Bon tout responsable du développement personnel vous dira pareil.


Pour ma mère c’est radical : le travail est l’unique remède au bonheur
Ranger votre maison, vous occuper de votre jardin, …..
Pour le père de mon fils : aimer la vie « C’est le numéro 3 »
Pour mon fils c’est avoir des copains et faire des choses avec c’est le numéro 2.
Pour moi c’est le numéro 5 apprendre de nouvelles choses tout le temps, mener une lutte sans merci à la routine (Pendant mes congés par exemple j’écris la nuit, je dors le jour), je m’efforce à aller à des concerts que je pense ne pas aimer, j’aime bien l’inconnu je m’intéresse à toutes les religions du monde (je lis tantôt la bible, tantôt le coran), j’écoute tout style de musique du monde entier…Je regarde même des films dans des langues que je ne connais pas sans traduction, j’imagine moi-même les dialogues, créativité j’écris des poèmes selon mes propres règles, j’invente des images, ….Je suis constamment en train d’inventer des dialogues de personnages de mon roman que je dois soi-disant écrire depuis 20 ans. Et puis j’écris des saynètes que je traduis avec des traducteurs complètement bidon puis je les publie sur le net.
Je sais même il y en a même qui intègre des clubs de trolls pro pour foutre la pagaille sur les forums. Et il resplendit de bonheur avec ça…
Et puis il y a des clubs de développement personnel avec des coaches.
Bon là tout dépend de ce que l’on peut investir.
Je lis les livres sacrés des grandes religions

L'Ancien Testament ,le Nouveau Testament avec les 6 livres de Judith, Tobie, 1 et 2 MaccabĂ©es, Sagesse, Siracide. La Torah. Le Coran (AL-QURĀN) comprend 6226 versets, rĂ©partis en 114 souratesQ.
LLes Vedas dans leurs langues d’origine avec traduction le plus souvent en anglais
Rig Veda (sagesse des hymnes) : recueil de prières en même temps que poème philosophique de haute portée ;
- Yajur-Veda (formules sacrificielles)
- Samar-Veda (mélodies)
- Atharva-Veda :
Les Oupanishads,
Bhagavad-gita
Et puis les grands philosophes de toute confession
J’écoute des musiques sacrées de toutes horizons.
Surya Mantra Meditation
Om Gan Ganpataye Namo Namah Ganesh Mantra
Shree Hanuman Chalisa
Complete Al Quran
Shma Yisrael
songs for shabbat
Couronnée d'étoiles - Nous te saluons
Je veux n'ĂŞtre qu'Ă  Toi - Emmanuel (Exo Eclat 1)


1 - Retrouvez l'estime de soi
Le film de sa vie : gros plan sur les succès.
Préparez vos médailles pour chacune de vos victoires :
victoire au boulot, succès amoureux

2 - Cultivez de bonnes relations avec les autres
N’attendez rien des autres. Donnez .Rendez services si cela vous dit.

3Donnez-vous des petits plaisirs
Planifier vos petits bonheurs :
- pause-café avec un collègue qu'on aime bien
-rayon de soleil au cœur de l'hiver…
-Souriez, adoptez la joie dans votre cœur ;.

4 - Faites la paix avec votre passé
Faire une croix sur son passé
, dans le cadre du couple ou de la famille
Deuil ou de pardon

5- Développez votre créativité
Combattre la routine
S'ouvrir Ă  l'inconnu...
Essayer la créativité
Entretenir sa curiosité la curiosité !
L’aventure de l'écriture, aussi est agréable.
Imaginez des personnages de roman
en regardant les gens de votre entourage (façon, Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain).
Préparez un voyage

Le plus simple ouvrir son cœur à la beauté de la vie
S'appuyer sur quelques textes fondamentaux selon son développement personnel.
Textes fondamentaux des droits de l'Homme
Divers Traité d'athéologie
Se rallier Ă  un combat qui correspond Ă  nos aspirations Ex :
La liberté de pensée et la liberté d’expression

Il y a autant de chemin qui mènent au bonheur que d'homme sur terre.
Ces chemins sont liés essentiellement au hasard de notre naissance au hasard de nos rencontres (nos lectures son de belles rencontre) et sa motivation dans l'exercice et la formation de son esprit critique que certains nomment tout simplement sa raison, son intelligence.

J'ai Ă©crit le stricte essentiel.
La santé aussi joue un rôle primordial dans le bonheur.
La santé mental ne doit pas être perdu de vue.

FlorarĂŞves

Citation :

sylvano a Ă©crit :
J’ai sommeil… J’ai sommeil jusque dans ma tristesse. Impossible de fermer l’œil pourtant. Je vois ces ombres au-dessus de mon crâne qui n’arrêtent pas de bouger. Elles m’obsèdent tant qu’il m’est douloureux de croire à nouveau en la sérénité. Putain tout ça c’est de sa faute…
Et ce lit qui n’est pas le mien, que pense-t-il de ma présence ? Et cette femme qui me soutient, que fait-elle de ces entailles accrochées à mon dos ? Il est temps de m’éteindre, je crois, une nouvelle cigarette, d’attraper ces verres qui me servent de refuge. Combien de mois vais-je tenir ? Combien de minutes lui faudra-t-il avant de comprendre que je suis une mauvaise personne ? Pourtant j’ai essayé d’être comme eux, de faire comme eux. Mettre du faux dans mon orgueil, ranger mes doutes et mes angoisses, sourire au premier débile qui me raconte sa vie, faire semblant d’être libre, tout comme eux. Mais j’y arrive pas. Le monde est trop dégueulasse pour me faire sourire. Moi ce que j’aime c’est pleurer, oui. Je préfère la souffrance à cette joie qui rend fou, à cette fausse joie qu’on exhibe un peu partout. Comme si toutes ces têtes vides savaient où elles allaient ! Mais qu’elles y aillent. Sans moi.

Demain, mes amis doivent se joindre à moi. J’ai laissé mes enfants à leur mère, et vais pouvoir abandonner le costume du papa exemplaire. M’abandonner à mes faiblesses, celles qui me donnent la sensation d’être collé à la nature, au silence, ou au présent. Je vais boire, simplement. Boire et écouter de la musique. Boire et partager de vraies conversations. Refaire le monde, comme on dit, pour la deux cents millièmes fois. C’est bizarre parce que le monde, lui, il change jamais après nos discussions. Dommage. Peut-être parce qu’on ne le refait pas vraiment en réalité, qu’on se contente de rire sur le tragique, et de chialer dans la beauté. Peu importe mon impuissance, je ne suis pas révolté et encore moins révolutionnaire. Quoique. J’irai aux urnes le jour où les bureaux de vote vendront de la bière ! Non sérieusement, c’est pas ridicule de voir tous ces moutons se jeter dans la gueule du loup ? Ils semblent vivre dans une illusion telle qu’ils me donnent l’impression de croire en leur pouvoir. Attention, le petit super héros munis de sa carte d’électeur va venir sauver la planète ! Qu’il se sauve lui-même, j’ai rien demandé à personne, surtout pas qu’on me sauve.

Bon, j’exagère évidemment. En réalité, je vais voter comme tout le monde, du moins comme presque tout le monde. Je dois avoir un chromosome quelque part qui a encore la foi. Tant pis et heureusement, la naïveté ne dure qu’un temps. D’ailleurs je joue au cynique mais ma vie est loin de ressembler à celle de Diogène. J’ai une famille, un boulot, une maison, des vêtements et même une putain de télévision. J’ai des amis remplis d’orgueil, d’hypocrisie et de sophisme. Des amis un peu comme moi, un peu trop aveuglé par le besoin d’être différent. S’ils savaient que le seul différent c’est moi ! Que c’est bien moi le plus con d’entre nous ! Orgueil là encore, je ne suis pas si con que ça.

Le téléphone qui sonne. Mon fils en larmes au bout du fil.
- Papa, qu’est-ce que tu fais ? qu’il me demande.
- Qu’est-ce qu’il y a mon chat ? Qu’est-ce qui se passe ?
- Je veux être avec toi. Quand je pense à toi ça me fait pleurer, qu’il me dit.

Encore un à qui j’ai fait du mal. Mon fils. Je dois être une sorte de machine programmée à offrir de la douleur à mon entourage.
- Sèche tes larmes mon chat, on se voit bientôt, je lui réponds. Et puis tu vas bien t’amuser avec maman cette semaine.
- Oui.
- Et puis tu es fatigué, c’est pour ça que tu sublimes ta peine… heu… que tu es triste. Demain ça ira mieux mon chat.
- Oui.
Comment expliquer à un enfant de sept ans, le mien, que le manque est un sentiment atroce qui ne se guérit pas avec l’âge ? Une souffrance telle que la réalité nous est masquée, qu’il nous faut probablement apprivoiser cette souffrance plutôt que de la fuir ou de la combattre…

- Bonne nuit mon cœur. Je t’aime. Je suis là, tout près de toi.

Menteur ! Je ne suis pas là du tout. Connerie qu’on se raconte pour se déculpabiliser. Si seulement je pouvais avoir mes enfants auprès de moi, tout le temps. Une semaine sur une. Avec des « si », comme on dit, je ne serai pas moi et Dieu existerait ! Mais nous voilà, pauvres humains, confronter à l’espoir, à ce fantasme égocentrique qui voile notre vraie vie. Notre réel. C’est donc à trente-cinq ans que j’ai compris qu’il fallait être désespéré pour pouvoir mettre de la sérénité sur ma peau. Caresses exquises de la vie même.

A l’ombre de ma bouche, je sens venir le vent. Je parle et je pense, une vie d’inaction. Peut-être faudrait-il que je me mette à vivre. Mais comment fait-on ? Les philosophes ne nous l’enseignent guère, et les parents non plus.
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