AVERTISSEMENT AVERTISSEMENT AVERTISSEMENT AVERTISSEMENT AVERTISSEMENT AVERTISSEMENT
. Ce poème risque de choquer. Tel n'est pas mon objectif, mais plutôt de tenter - pour moi d'abord - de définir ma vision de la poésie. J'aurais pu modifier quelques mots mais j'ai finalement décidé de le publier dans son originalité et son intégralité.
AVERTISSEMENT AVERTISSEMENT AVERTISSEMENT AVERTISSEMENT AVERTISSEMENT AVERISSEMENT
RIMBAUD BOUDE DANS LA RUELLE
trop de «je» dans nos poèmes
beaucoup trop
pas assez de ces images
mutant le «je» en un autre
Rimbaud dit, vit, meurt comme étant un autre «je»
alors
revenons aux images qui parlent
qui blafardement accrochées aux ailes du smog
- ce brouillard moderne -
parlent ouateusement
cotonneusement
effillocheusement
disant tout et rien
images-canons se masturbant aux portes des ruelles éjaculant sur des chats frileux
images-crasses diluant sur de sourds imbéciles les dernières longitudes de la fuite
images-caresses déambulant paresseusement sur des ponts de paille
images-silences condamnant la nostalgie à être fusillée par des couleurs autochtones
Rimbaud et Vitalie
par la main réunis
boudent dans la ruelle
comme deux amants
vert laine
une roche au coeur
trop de «je» dans nos poèmes
que personne ne connaît
pas assez d’icônes sauvages
débusquant le «je» des autres
réhabilitons les inutiles strophes
comme des vers de gris
que nos images de silences éteints
déposent en canons sur nos crasses caresses
Écrit à Paris, automne 2004,
150 ans après la naissance d'Arthur Rimbaud
----------------
Saute crapaud, les chemins sont beaux,
En été y’a pas d’cahots,
L’hiver en bedaine, don daine,
L’été en buggy, don dé.
(Vieille chanson scoute)
LeCrapaud