Roulée en boule sur ce lit
Les yeux ouverts dans le vide
Les pensées à des lieux d’ici,
Sous des traits livides.
Le silence comme accompagnant,
Seule, pas un bruit venant,
Une once de musique chantante
Complétant cette atmosphère déprimante.
Les mots reviennent à l’assaut
Bombardant comme un incessant écho,
Et les images défilent dans le flot
Ressassant cette histoire tombée à l’eau.
Après cette palpable nostalgie,
La boule se tasse davantage sur ce lit,
Les larmes gravant les marches de l’esprit
Vers des yeux blafards, incapables d’oubli.
Comme étouffant se fait le silence,
Se mêlant aux questions déchirantes
Du pourquoi et du comment
De cette situation pesante.
Et pour accompagner ce tableau,
Un bruit fatigué de sanglots
Comme imprégnés dans la peau
D’un corps abritant un tourment de trop…
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On a des mOts pour dire une peine légère,
Mais les grandes dOuleurs ne savent que se taire...