Poupée...
Un amour de poupée voilà ce qu’elle te donne
Cette fille aux yeux clairs à l’allure éthérée,
Qui a pris mon bonheur aux abords de l’automne
En brisant tous les rêves que pour nous j’avais fait…
Tu la bois du regard, et dans tes yeux fiévreux
Je vois tant de souffrance que j’en suis chavirée,
Pourquoi a t-il fallu que notre ciel si bleu
Se voit soudain noyé quand tu l’as rencontrée…
Comme un précieux bijou elle déploie les ors
De ses cheveux dorés que le soleil inonde,
Avec ses douces mains elle caresse ton corps
Et ses lèvres rosées de passion te font fondre …
Ces baisers sont de miel, ton désir se déchaîne
Et moi je reste lĂ sans pouvoir me montrer,
Cachée par cette porte, anéantie de peine
Devant cette fusion que j’avais ignorée…
La honte, et le dégoût me saisissent alors
D’un seul coup la douleur surgit et m’investit,
Je m’enfuis en pleurant effaçant le décor
De ce lieu qui pour moi était un paradis…
Comment a t’elle fait ? quelle potion magique
Savamment distillée a su t’emprisonner,
Es ce que tu as pensé qu’il était illogique
Que cette double vie tu puisses m’imposer…
Elle est jeune, futile et sa chair est bien tendre
Pour que tes appétits en soient rassasiés,
Toi tu es un vieux loup qui veut tout sans attendre
Mais se lasse très vite d’un devoir conjugué…
Elle à troublé tes sens gavés de quotidien
Mais au fond de ton cœur tu sais que cette histoire
Comme le fait l’été quand poussent les regains
Va passer en laissant des regrets en mémoire…
Un matin fatigué tu ouvriras la porte
A tous les souvenirs de ton passé présent,
Et pour cette jeunette vont venir en cohorte
Les pleurs et les adieux jetés au quatre vents…
Tu me regarderas anxieux plein d’indécis
Ne sachant si encore je vais faire le geste
Qui te ramènera vers mes bras tout contrit
Car les ans qui te ploient sont tout ce qu’il te reste…
Et moi je penserai Ă ce printemps lointain
Ou j’étais si confiante en te disant je t’aime
Tu m’appelais poupée comme elle ce matin
Mais rien ne peut durer ! le destin seul nous mène…
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Le peu que je sais c'est Ă mon ignorance que je le dois ....