Lorsque dans ton nouveau logis tu seras roi,
Installé comme un prince et heureux comme un pape
Si tu fêtes cela en faisant des agapes
Souviens toi cher ami que nous pensons à toi.
Et embouche pour nous alors dans le silence
Ta trompette Dixie et si tu as du souffle
Joue nous quelques morceaux et quitte tes pantoufles
Et dans ton beau chalet fais quelques pas de danse.
Je t'imagine au bord de ce lac en été
Une ligne à la main, deux autres près de toi
La bourriche dans l'eau, car cela va de soi
Tu pêcheras ici et sans être embêté.
Alors mon cher Raymond si je te sens heureux
Je le serai aussi c'est une chose sûre
Car je ne connaîs pas la vilaine morsure
De basse jalousie d'un esprit tortueux.
De mon côté vois tu il se peut que je pêche
Dans un petit cours d'eau pas bien loin de chez nous
Et lorsque j'y serai je rêverai, c'est fou
Que nous sommes ensemble et avons bien la pèche.
Je ne sais si un jour nous volerons vers toi
Ou bien si tu viendras pour connaître nos têtes
Mais de toutes façons ce serait une fête
Si on se rencontrait et sous un même toit.
En attendant, ami, fais tes derniers colis
Trie car il le faut bien et jette, ou plutôt donne
Ce que tu ne veux pas. Sache qu'on te pardonne
Si ton absence engendre une mélancolie.
Adn 21.05.2008