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     À une jeune souveraine
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Expéditeur Conversation
Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  28/4/2008 13:23
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
À une jeune souveraine
À une jeune souveraine

Ô, toi que le jeunesse embellit,
Déesse dont la majesté sereine
Comme la couronne sur le front d’une reine
Reluit devant l’azur qui pâlit ;

Ô, toi que la divine Grâce pare
De toutes ses fleurs, de tous ses lauriers
Faits pour les belles comme pour les guerriers
Qui tous les deux fascinent et effarent ;

Toi dont les jours radieux et tranquilles
Comme les flots doux d’une calme mer,
Rayonnants comme les nôtres amers,
Bercés par les aquilons coulent ;

Douce confidente de l’aurore,
Moi, farouche confident de la nuit,
Je te dis : « sois belle et reluis
Et dans mes ténèbres brille encore ! »

Sois l’ange, sois la femme, sois l’enfant,
Puisque tout ici-bas fuit, demeure !
Car l’asile de mon cœur qui pleure
Est ton sein au parfum triomphant !

Oh ! Le ciel est bleu, les prés sont verts,
Tout autour de nous chante et murmure
La paix unit les créatures ;
L’amour nos cœurs, ces deux univers !

L’aurore qui rayonne dans l’azur vaste
Dans nos âmes rayonnera aussi !
Loin de la nuit que l’ombre obscurcit
Nous déploierons nos ailes lestes !

Ô, viens ! Mon cœur, que mille soins assiègent,
Quand ton sourire calme et indolent
Sur ta bouche laisse son rayon blanc,
Comme sur la montagne la neige,

De ses tourments obscurs est guéri!
Quand tu conduis, loin de l'orage,
ma nef errante au rivage
Radieux, qui rayonne qui sourit!

Rappelle-toi cette nuit lumineuse
Dont l'ombre nous voilait doucement,
Quand nous voyions dans le firmament
Reluire la lune vertigineuse;

Souviens-toi de ces jours candides
Où nous étions si joyeux, si beaux,
Comme deux enfants dans le même berceau
Que berce le chant d'une mère sans rides!

Ô, aurores! Ô, souvenirs infinis!
Jours radieux que jamais on n'oublie,
Que se rappelle la mélancolie
De nos cœurs que rien ne rajeunit!

Ô, de notre amour chantons l'enfance!
Chantons ces temps où tout est plus doux,
Où le destin semblait sans courroux
Et où nos cœurs étaient sans défense!

Combien de fois, perdus dans les bois,
Confidents de la mer immense
Dont les flots nous bercent avec clémence,
Tu étais ma déesse, moi ton roi!

Combien de fois, des hommes oubliés,
Sous un arbre dont la couronne sombre
Laissait pour nous tomber son ombre,
Tu étais dame et moi chevalier !

Hier est la plume et demain est l’aile ;
Hier est la fleur, demain le parfum !
Le passé vit, n’est jamais défunt,
Le présent est beau comme tu es belle !

Oh ! Écoute ! Moi, vieux lion fatigué,
Que tourmente, maudit et sauvage,
Le destin houleux et point l’âge,
Je veux voir reluire ton sourire gai !

Moi, poète dont le front est hagard,
Mais dont la lyre toujours chante,
J’aime ton regard qui enchante
Doucement, mon ténébreux regard !

Sois belle ! Rêve d’édens étoilés ;
De doux printemps, d’aubes parfumées,
Et laisse-moi sonder, ma bien-aimée,
Les gouffres obscurs, par la nuit voilés !

Quand ton pied blanc touche ses sillons,
La terre fleurit, et les prés verdissent
Quand le pan blanc de ta robe lisse
Les caresse avec tous ses rayons !

Ô, douce femme ! Tu me fascines
Avec ta douce et chaste beauté,
La noble vigueur de ta santé
Dont les ramées portent les racines !

Chaque fois que tu passes, tu m’éblouis ;
Tu m’éblouis quand tu me regardes,
Sans que mon Å“il ne se hasarde
À contempler ton œil qui reluit !

En moi le ciel mit tant de flamme,
En toi il mit tant de majesté ;
Dieu me fit foudre et pour me dompter
Fit mon âme esclave de ton âme !

Dans les bois j’ai tant de fois erré,
Pensif devant la clarté mystique
De ces monts puissants et antiques,
Hercules à demi enterrés ;

J’ai tant de fois, amant du mystère,
Au ciel voyant reluire les lueurs
Du matin, divin et enchanteur,
Contemplé la splendeur austère

De l’azur où vont nos prières,
Mon front sur l’abîme se penchant,
Mais je te retrouvais à chaque chant,
Mais je te retrouvais à chaque rivière !

Non ! Dieu ne te fit point éphémère !
Ton charme serein et immortel,
Déesse dont l’univers est l’autel,
Du monde dormant tendre mère !

Mais sur ton front il mit une couronne
De lauriers, de rayons et de fleurs ;
Pour toi mit un sourire dans chaque pleur,
Pour toi fit de chaque mont un trône !
anonyme
Envoyé le :  28/4/2008 14:03
Re: À une jeune souveraine
merci pour cette belle lecture
ramses
Envoyé le :  28/4/2008 14:06
Plume de diamant
Inscrit le: 23/12/2005
De: Belgique
Envois: 15885
Re: À une jeune souveraine
Un splendide écrit, bravo !


----------------

jessye
Envoyé le :  28/4/2008 14:15
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 17/12/2006
De: dans mon château de brumes ...
Envois: 20093
Re: À une jeune souveraine
que dire de plus ! jess
tatsy
Envoyé le :  28/4/2008 15:08
Plume de platine
Inscrit le: 25/11/2007
De: là où nul ne peut me voir, dans le secret de mon âme
Envois: 5776
Re: À une jeune souveraine
Des textes de plus en plus beaux cher Bennhy!


----------------
tatsy

"D'une joie même, le souvenir a son amertume, et le rappel d'un plaisir n'est jamais sans douleur" Oscar Wilde

http://tatsy-entre...

vauv
Envoyé le :  28/4/2008 15:25
Plume de diamant
Inscrit le: 8/3/2008
De: Vauvert, Gard.
Envois: 17878
Re: À une jeune souveraine
Splendide poème, cher Bennhy...j'ai savouré chacun de tes mots, tellement bien choisis...C'est merveilleux, tant la forme que le fond...
Et puis l'amour, tu en parles si bien, oui, il peut être éternel...
Merci pour ce délectable moment de lecture, c'est doux, pudique, profond, léger, délicat....j'ai adoré....
Merci beaucoup.
Avec toute mon amitié,
Sophie.

Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  29/4/2008 19:48
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Re: À une jeune souveraine
Merci mes chers amis!
STANY
Envoyé le :  29/4/2008 20:41
Plume de platine
Inscrit le: 12/9/2007
De: la porte 33 de l'A87
Envois: 2677
Re: À une jeune souveraine
L'histoire d'une princesse et de son prince charmant... C'est presque le jour et la nuit à travers ces images, aux couleurs contrastantes, qui flottent dans notre imagination, tel ce voile blanc qui s'envole dans un pré vert et fleuri, ou les rayons lumineux sur la nuit.
Merci pour cette magnifique lecture
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