Il est au fond des bois une petite baie,
Toute écarlate et ronde à l’instar des groseilles.
Méfie-toi promeneur, que la forêt égaie,
Ouïe ce que je dis, ouvre bien tes oreilles.
Cette perle innocente est un réel poison.
L’alcali coule en elle et peut donner la mort.
Il ne faut la manger, écoute la raison
Passe donc ton chemin, sinon tu auras tort.

Pourtant quand elle est fleur, cette plante maligne
Offre au flâneur heureux ces petites clochettes
Blanches immaculées, comme plumes de cygne.
C’est la plante de mai qu’on cueille ou qu’on achète.
Il est paradoxal à la fin de tout compte
De penser qu’une baie provoquant la douleur
La tristesse ou la mort, et sans en avoir honte,
Offre à tous du bonheur lorsqu’elle est une fleur

merci car je ne le savais pas que ces belles fleurs sont poison avant éclosion

Une bien belle description de ce paradoxe...comme il en existe souvent dans la vie...mais n'est-ce point cela qui fait son charme ?
Merci pour ce rappel...il me semblait que c'était toxique, mais n'en était pas sûre...
Un joli poème...j'ai aimé.
Amitiés,
Sophie.

Très bien dit et voilà qui montre des connaissances en botanique !
Mais il y a un autre paradoxe du premier mai : C'est la fête du travail et l'on ne travaille pas !!!!!!!!!



alain

Merci du renseignement, je ne le savais pas, comme quoi même en poésie on peut s'instruire, c'est très original.

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FORUM CITATIONS:
Je remercie Roky qui a créé cette vidéo où défilent les citations des gagnants mises en page.
http://img532.imageshack.us/my.php?image=nouveaumuvee001ti2.flv

c'est assez paradoxal en effet mais la nature regorge de mystère, ce qui est tout aussi paradoxal, c'est de fêter le travail en se reposant.