EspaceCertains soirs mon esprit s'évade de sa tourbe
Et plane dans l'azur comme un grand oiseau blanc,
Libre, désentravé, glorieux, rayonnant,
Pour sortir de la fange où le réel l'embourbe.
Et voir enfin, et voir tout ce monde invisible...!
Humer avec transport les absences d'odeurs,
Ouïr avec amour du Vide les rumeurs,
Toucher de mes dix doigts les astres intangibles,
Jeter contre le ciel d'infinies espérances,
Haleter de bonheur et de pure innocence,
Echapper, rien qu'un temps, Ã cette pesanteur,
Flotter dans l'harmonie des flux interstellaires,
Ecouter, enivré, palpitant de ferveur,
Les accords éthérés du silence des sphères.
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Avec mes amitiés
Alain
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""A la cour, mon cher fils, l'art le plus nécessaire
N'est pas de bien parler, mais de savoir se taire !""
(Voltaire)