Seul chez moi
Mes parents sont partis
Ça fait deux jours que la maison est endormie
Je suis roi
Des meubles endoloris
Tout le beau monde suspendu aux murs sourit
C’est l’effroi
Quand je vais dans mon lit
La vielle demeure est souvent parcourue de bruits.
La solitude me rend triste
J’aborde le piano et fait jouer musique
Les pièces sont mélancoliques
Les miroirs rendent des reflets machiavéliques
Dans les étages se propagent
Un bataillon d’êtres puissants et faméliques
Je m’engage à rester sage
J’arbore un faux visage, calme, angélique.
Convaincu de leur présence
J’imbibe l’escalier d’essence
Met le feu aux bois qui danse
Course poursuite dans le hall hanté
Vite le salon, je suis coincé
Derrière les fauteuils retranché
Le fond musical m’enchante
Chorégraphie délirante
Leur sang est de blanc coloré
Le grand tapis est argenté
Hyperthermie violente
Interminable volupté.
J’ai essayé de tout ranger
Avant que mes parents ne rentrent interloqués
J’ai eu dur à écarter l’horreur de nos murs
Patiente a finit par m’aimer
Plus vraiment sur du bien-fondé de ma nature
L’élégance de la luxure a du me toucher
Pardonné ma désinvolture
Je pense qu’un homme devient le mal quand il le tue
Moi qui l’ai bousculé suis-je dès lors impur ?
On m’a perdu mais pas cherché.
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http://www.youtube.com/watch?v=JLW9ZrWL8c0