« Qu’on ne touche jamais
Aux folies, aux orages
Qui chez moi naissent et meurent
Entre passion et rage.
Et que mes grands délires
Me fassent toujours escorte.
La raison venue, j’ai demandé qu’elle sorte.
Qu’on ne décide pas de mes choix, de mes larmes
A chacun son soleil, à chacun ses drames ».
"L'enfant Laboureur" de Barbara.

Je ne veux plus de ces chemins brefs et tracés
Où leurs attitudes hautaines et blasées
Bornent ma route dans des cyniques tranchées
Vers des mondes si pâles et désenchantés
Où l’affectif devient vénale et argenté.

Je ne veux plus de leurs mornes atermoiements
Sur des sacrés et des icônes décadents
Avec leurs autels arrogants marbrés du sang
De leurs croyants impénitents aux âmes expiant
Péchés inexistants, sermons avilissants.

Je ne veux plus qu’on me parle avec dédain
Des gens dit malsains en me prenant à témoin
Comme s’il fallait d’une humanité sur sa faim
Ne veiller que sur celle qui chaque matin
Se redresse sans but et toujours moins de fin.

Je ne veux plus par bêtise et ignominie
Ecraser la colonne en marche des fourmis
Mais qu’elles m’expliquent ce que mon ironie
Fait dans ce monde où elles tracent leurs vies
Pendant qu’avec un profond dédain je détruis
Ce monde lent que pas-à-pas elles édifient.

A leur analytique comptabilité
Ils opposent ma maladive naïveté
Pour me faire croire qu’ils sont l’humanité ;
Mais j’ai raison quand je défends le condamné
A mort,
A mal vivre ,
A l’exil ;
En un mot le supplicié
Bafoué
Ecartelé
Vilipendé.
En un mot le vivant à jamais en sursis
Qui meurt en moi chaque fois que tu me souris.

Bien, bien...J'aime cette forme de poésie.
Voilà encore une question existentielle...

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ça on peut dire que ça me parle ! pire que ça même ...
je me sens concernée, partie prenante ..cela rejoint ma pensée intime ...
Qt au style je l'adore . le début entre "" c de toi aussi ?? on dirait du Barbara .une chanson que j'adore .
et puis toutes ces redites en début ....qui accentuent , qui confirment ..
j'aime beaucoup Claude .je vais relire encore.;et encore ! j'aurais aimé l'écrire !
et

une profession de foi, c'est ton droit, a chacun son chemin, dans le respect de l'autre

finalement le rapport n'est pas si évident ...il doit y en avoir un pourtant puisque ton texte m'y a fait penser ..le début ...
bon c dur faut supporter voire aimer Barbara ..moi je trouve que ses paroles sont grandioses ..surtout celle là ..je te les offre , en espérant que tu ne sois pas allergique !


]

O Maley et PHIL ,merci de vous intéresser à "celà" ( Pour PHIL, penses-tu que le prétexte d'une déclaration autorise tout ? Si j'avais encensé le nazisme ,avais-je aussi ce "droit" que tu m'octroies sous le couvert de la profession de foi? J'espère que non).
Eveidem,tu es à nouveau beaucoup trop gentille avec moi.
Donc ,voici :
_ c'est bien de Barbara le entre """" mais c'est "l'enfant laboureur"
( je ne l'ai pas indiqué car c'était pour faire plaisir à mon amie ); donc ,je le rajoute dans mon texte car j'aurais dû l'indiquer.
_ Perlimpinpin est aussi magnifique
Donc pardon mais surtout, merci
(Etre allergique à Barbara ? Est-il possible que cela soit?)

ok ! je comprends ...l'enfant laboureur est un de mes préférés aussi ..et tu vois j'y ai même pas pensé ! mais l'esprit est le même !
bonne soirée Claude ! et ravie que tu l'aimes ! aussi !

Cher Claude,
C’est drôle, dès que j’ai lu ton poème, j’ai pensé immédiatement à cette autre chanson de Barbara, Perlimpinpin justement, et plus particulièrement à :

« Et vivre, vivre passionnément, et ne se battre seulement
qu'avec les feux de la tendresse. Et riche de dépossession,
n'avoir que sa vérité, posséder toutes les richesses… »

Ce fut ma première réaction. (Comme quoi Eve et moi avons, je le pense, quelques points communs).
Je lis et relis et me demande à mon tour de quel enfer tu viens.
Tu fais bien de ne plus vouloir. Tu fais bien de rester naïf et de défendre le faible, envers et contre « eux ».
Mais, à nouveau, je m’interroge… ai-je bien tout saisi ?… (sourires)
Ne m’en veux pas…
Merci en tous cas pour ce poème qui mérite réflexion et pour Barbara que j’adore moi aussi...

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Calou

Chère Calou.
Tu as très bien compris car tu es intelligente , ce que tu sais déjà.
Je peux juste ajouter que je me suis senti aussi malheureux qu' une fourmi qu'on écrase quand ,sur l'A86,après avoir sans doute fixé une femme un peu trop attentivement ( ne t'inquiètes pas , je ne vais pas te raconter ma vie ),la sentant un peu désorientée par mon regard insistant, je lui ai souri : alors j'ai vu tout son dédain dans son regard, comme si elle m'écrasait du talon de son dédain.
Tout vient de là; pourtant, je croyais mon sourire bien gentil, bien innocent.
Après imagine une malheureuse fourmi au volant de sa voiture encore un peu abasourdie et se mélangeant quel que peu dans ses changements de vitesse.
Pitoyable.
Merci beaucoup d'avoir lu les mésaventures de cette pauvre fourmi.