Sur cette table garnie, une nappe blanche brodée, du caviar et vodka
Comme le champagne coule à flot au son d’une très belle mazurka
Des chandeliers où brûlent des bougies innocentes dans le noir
Et l’aristocratie euphorique s’émerveille dans l’ivresse d’un soir
Sur des tréteaux poussiéreux, un vieux casse-croûte rassis…
Comme la Seine qui verse sa joie sous les ponts sans souci
Puis des lumières profondes où vacille la tristesse immuable
Et des rats joyeux qui dansent le long des berges affables
Tandis que le marquis invite sa douce aimée à danser
Une valse de Strauss et ses quelques mesures cassées
Comme les pas effleurent le noble et ciré parquet…
Où les hôtes dégustent avec plaisir ces quelques mets
Son regard songeur, ses yeux rougis, le pauvre médite
Comme sur la scène de spectacle où brillent des pépites
Les reflets de l’eau emportent ces longs souvenirs
Et déjà ces beaux rêves se transforment en vifs désirs
Sur cette table décorée, ces victuailles, ce bon vin…
En a-t-il le droit de savourer ce grand festin si divin !
Pourtant son gros cœur gourmand est-il à la bonne hauteur
De ses espoirs où la réalité est souvent le mauvais acteur…
Oh ! Richesse et pauvreté où est la différence…
Mais si le riche achète une Ferrari tous les jours
Lui, le pauvre change de porche pour toujours…
Là , dans ce contexte, il y’a certainement nuance…
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Alain Janocha
le riche
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