"Un moiseau sort de sa cage"
Qui n'a jamais rêvé, du fond de son lit
D'avoir un jour volé, volupté inouie ?
D'avoir pu pendant quelques battements d'ailes
Connaitre la félicité ascensionnelle.
Qui n'a jamais songé, du fond de son nid
D'avoir toujours plané, et jamais atterri ?
D'avoir su trouver durant le temps d'un survol
Un paradis céleste où tout est frivole.
Sous le vent, un profil fuselé se déploie
Soulevant, sous un fil démêlé l'oiseau-moi.
Quelque part un marionettiste sévi,
L'architecte de mes rêveries est ravi.
Sabre au clair, fier, vole le moi chimère
Au secours d'un monde ou d'un être cher
Lorsque tel une vipère l'éclair ionise l'air
Brise le fil, l'illusion, brûle ma chair.
Pourquoi faut il que chaque moment de bonheur
Se paye toujours comptant au prix du malheur ?
Doit on toujours payer le moindre avantage
Par la pénitence d'un jour sans ramage ?
Dans un monde où le plaisir est coupable,
Dans lequel toute jouissance est expiable,
Faut il choisir de survivre dans sa cage
Ou de mourrir ivre-libre dans les nuages ?
Igor.
Sorti Ivre-Libre,
Mais Libre-Mort.
P.S : inspiré par la signature de Colombe, que je me suis permis de reprendre en entête.
edit: voir plus bas pour des motifs plus détaillés de l'inspiration, et du débat posé par le poème.
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Qui donne ne doit jamais s'en souvenir, qui reçoit ne doit jamais l'oublier.