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     2001 odyssée de l'espèce
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Expéditeur Conversation
fildefer
Envoyé le :  29/12/2009 23:59
Plume d'argent
Inscrit le: 30/8/2008
De:
Envois: 396
2001 odyssée de l'espèce
des arbres
et de l'eau
yin
x
médiation
x
yang
vers l'homme
à travers la femme


----------------

Eve-Lyne
Envoyé le :  30/12/2009 1:54
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 24/9/2009
De: La Route des Vins
Envois: 13308
Re: 2010 odyssée de l'espèce
"La femme est l'avenir de l'homme "une phrase du poète Louis Aragon, ... ...

Amitiés

Eve-Lyne, Nadine


----------------
EvE-LyNe

claude
Envoyé le :  30/12/2009 8:21
Plume d'or
Inscrit le: 8/8/2009
De:
Envois: 1179
Re: 2010 odyssée de l'espèce

Bonjour,
je ne parviens pas à comprendre ton poème.
Veux-tu m'aider ?
Merci.


Peut-être est-ce :

des arbres>>>homme
et de l'eau>>>femme

>>>>> = médiation

soit la femme/eau permet la croissance de l'homme/arbre


mais je ne suis pas sûr de cette interprétation.
anonyme
Envoyé le :  30/12/2009 9:32
Re: 2010 odyssée de l'espèce
L'analyse de Claude me semble la meilleure alors paresseux j'y adhère
Honore
Envoyé le :  30/12/2009 9:44
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: 2010 odyssée de l'espèce
Comme Phil j'adhère à l'analyse de Claude.
HONORE
grognard
Envoyé le :  30/12/2009 16:32
Plume d'or
Inscrit le: 29/10/2008
De: Normandie (Le Havre)
Envois: 1988
Re: 2010 odyssée de l'espèce
Bonjour Fildefer, Hé ben! je vais faire mon mariolle " sans eau il n'y aurait pas d'arbres, sans femme il n'y aurait pas d'hommes voila ma déduction, elle vaut ce qu'elle vaut, bonne année!!!
fildefer
Envoyé le :  1/1/2010 21:58
Plume d'argent
Inscrit le: 30/8/2008
De:
Envois: 396
Re: 2010 odyssée de l'espèce

L'inconnu, englobe une auréole de mystère. Mais il est d'avantage encore: " Comment vivre sans inconnu devant soi?". Prévenons quelques confusions possibles. Sauvegarder cet inconnu ne consiste pas à croire à l'occulte ni même au surnaturel, à réserver la possibilité d'une religion, mais à affirmer qu'en ce monde-ci certaines choses qui nous sont familières ne sont pas réductibles à l'intelligence abstraite: la poèsie, l'amour, l'individualité de chacun, l'espérance, le caprice, l'imagination, l'enthousiasme, " l'innondation, l'herbe folle et le feu ".
L'inconnu n'est donc pas l'angoisse, vraie jusqu'à en être banale, de l'immense inconnu au milieu duquel vit la minuscule humanité dans son petit cercle de lumière: c'est dans ce cercle même que réside cet inconnu qui, loin d'angoisser, réconforte. Pour parler proverbialement, nous sommes ici aux antipodes de ce qu'on appelle l'esprit cartésien. Tout n'est pas méthodique, planifiable, réductible à des idées claires et distinctes; l'homme se perd s'il prétend devenir maître et possesseur de la nature. La connaissance par idées claires et distinctes est un savoir " planchéié " dirait René Char.
Il y a plus. L'intelligence est une excellente chose tant qu'elle se cantonne en son domaine; mais il y a en elle une volonté de puissance; elle veut supplanter ce qui n'est pas elle, elle nie ce qui la dépasse. La théorie littéraire, chez certains, tue le sens littéraire; une psychanalyse de garçon boucher réduit les extases de sainte Thérèse à de la sexualité sublimée. Affirmer l'inconnu, c'est refuser à l'intelligence la toute-puissance usurpée à laquelle elle prétend.
La conscience de l'inconnu familier préserve l'espérance et le désir.
Cet inconnu, qui nous est si proche( c'est nous-mêmes ), nous semble lointain - la lueur d'une petite flamme -, car par réserve, nous évitons de le scruter. L'espérance ne va pas scruter ses bonnes ou moins bonnes raisons, sous peine de cesser d'être, mais laisse au monde son auréole de mystère afin d'éveiller la réverie. Et, comme la poésie se soucie moins d'enseigner que de fixer des symboles dans la mémoire, les idées se concrétisent en une image, celle de la flamme d'une chandelle qui ne révèle qu'elle-même et, loin de dissiper l'obscurité, fait seulement voir qu'il y a de la nuit.
sept
Envoyé le :  5/1/2010 20:48
Plume d'or
Inscrit le: 13/9/2009
De:
Envois: 1264
Re: 2010 odyssée de l'espèce
"Et, comme la poésie se soucie moins d'enseigner que de fixer des symboles dans la mémoire, les idées se concrétisent en une image, celle de la flamme d'une chandelle qui ne révèle qu'elle-même et, loin de dissiper l'obscurité, fait seulement voir qu'il y a de la nuit."

merci pour l'échange et la réflexion-

bonne soirée.


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" Le secret de ma tristesse est dans la vivacité de mon plaisir "

crisroche
Envoyé le :  5/1/2010 21:01
Plume de diamant
Inscrit le: 27/7/2008
De: Résistance
Envois: 13522
Re: 2010 odyssée de l'espèce
« Être la mauvaise conscience de son temps »

"J'ai accepté pour la poésie l'hommage qui lui est ici rendu, et que j'ai hâte de lui restituer.
La poésie n'est pas souvent à l'honneur. C'est que la dissociation semble s'accroître entre l’œuvre poétique et l'activité d'une société soumise aux servi¬tudes matérielles. Écart accepté, non recherché par le poète, et qui serait le même pour le savant sans les applications pratiques de la science.
Mais du savant comme du poète, c'est la pensée désintéressée que l'on entend honorer ici. Qu'ici du moins ils ne soient plus considérés comme des frères ennemis. Car l'interrogation est la même qu'ils tiennent sur un même abîme, et seuls leurs modes d'investigation diffèrent.
Quand on mesure le drame de la science moderne découvrant jusque dans l'absolu mathématique ses limites rationnelles; quand on voit, en physique, deux grandes doctrines maîtresses poser, l'une un principe général de relativité, l'autre un principe « quantique » d'incertitude et d'indéterminisme qui limiterait à jamais l'exactitude même des mesures physiques; quand on a entendu le plus grand novateur scientifique de ce siècle, initiateur de la cosmologie moderne et répondant de la plus vaste synthèse intellectuelle en termes d'équations, invoquer l'intuition au secours de la raison et proclamer que « l'imagination est le vrai terrain de germination scientifique », allant même jusqu'à réclamer pour le savant le bénéfice d'une véritable « vision artistique » n'est on pas en droit de tenir l'instrument poétique pour aussi légitime que l'instrument logique ?
Au vrai, toute création de l'esprit est d'abord « poétique » au sens propre du mot; et dans l'équi¬valence des formes sensibles et spirituelles, une même fonction s'exerce, initialement, pour l'entreprise du savant et pour celle du poète. De la pensée discursive ou de l'ellipse poétique, qui va plus loin, et de plus loin ? Et de cette nuit originelle où tâtonnent deux aveugles nés, l'un équipé de l'outillage scientifique, l'autre assisté des seules fulgurations de l'intuition, qui donc plus tôt remonte, et plus chargé de brève phosphorescence ? La réponse n'importe. Le mystère est commun. Et la grande aventure de l'esprit poétique ne le cède en rien aux ouvertures dramatiques de la science moderne. Des astronomes ont pu s'affoler d'une théorie de l'univers en expansion; il n'est pas moins d'expansion dans l'infini moral de l'homme cet univers. Aussi loin que la science recule ses frontières, et sur tout l'arc étendu de ces frontières, on entendra courir encore la meute chasseresse du poète. Car si la poésie n'est pas, comme on l'a dit, « le réel absolu », elle en est bien la plus proche convoitise et la plus proche appréhension, à cette limite extrême de compli¬cité où le réel dans le poème semble s'informer lui-même.
Par la pensée analogique et symbolique, par l'illu¬mination lointaine de l'image médiatrice, et par le jeu de ses correspondances, sur mille chaînes de réactions et d'associations étrangères, par la grâce enfin d'un langage où se transmet le mouvement même de l'Être.
Le poète s'investit d'une surréalité qui ne peut être celle de la science. Est il chez l'homme plus saisissante dialec¬tique et qui de l'homme engage plus ? Lorsque les philosophes eux-mêmes désertent le seuil métaphy¬sique, il advient au poète de relever là le métaphysicien; et c'est la poésie alors, non la philosophie, qui se révèle la vraie « fille de l'étonnement », selon l'expression du philosophe antique à qui elle fut le plus suspecte.
Mais plus que mode de connaissance, la poésie est d'abord mode de vie et de vie intégrale. Le poète existait dans l'homme des cavernes, il existera dans l'homme des âges atomiques: parce qu'il est part irréductible de l'homme. De l'exigence poétique, exigence spirituelle, sont nées les religions elles-mêmes, et par la grâce poétique, l'étincelle du divin vit à jamais dans le silex humain. Quand les mythologies s'effondrent, c'est dans la poésie que trouve refuge le divin; peut-être même son relais. Et jusque dans l'ordre social et l'immédiat humain, quand les Porteuses de pain de l'antique cortège cèdent le pas aux Porteuses de flambeaux, c'est à l'imagination poétique que s'allume encore la haute passion des peuples en quête de clarté.
Fierté de l'homme en marche sous sa charge d'éternité ! Fierté de l'homme en marche sous son fardeau d'humanité, quand pour lui s'ouvre un huma¬nisme nouveau, d'universalité réelle et d'intégralité psychique... Fidèle à son office, qui est l'approfon¬dissement même du mystère de l'homme, la poésie moderne s'engage dans une entreprise dont la pour¬suite intéresse la pleine intégration de l'homme. Il n'est rien de pythique dans une telle poésie. Rien non plus de purement esthétique. Elle n'est point art d'embaumeur ni de décorateur. Elle n'élève point des perles de culture, ne trafique point de simulacres ni d'emblèmes, et d'aucune fête musicale elle ne saurait se contenter. Elle s'allie, dans ses voies, la beauté, suprême alliance, mais n'en fait point sa fin ni sa seule pâture. Se refusant à dissocier l'art de la vie, ni de l'amour la connaissance, elle est action, elle est passion, elle est puissance, et novation toujours qui déplace les bornes. L’amour est son foyer, l'insou-mission sa loi, et son lieu est partout, dans l'antici¬pation. Elle ne se veut jamais absence ni refus.
Elle n'attend rien pourtant des avantages du siècle. Attachée à son propre destin, et libre de toute idéologie, elle se connaît égale à la vie même, qui n'a d'elle-même à justifier. Et c'est d'une même étreinte, comme une seule grande strophe vivante, qu'elle embrasse au présent tout le passé et l'avenir, l'humain avec le surhu¬main, et tout l'espace planétaire avec l'espace universel. L'obscurité qu'on lui reproche ne tient pas à sa nature propre, qui est d'éclairer, mais à la nuit même qu'elle explore, et qu'elle se doit d'explorer: celle de l'âme elle-même et du mystère où baigne l'être humain. Son expression toujours s'est interdit l'obscur, et cette expres¬sion n'est pas moins exigeante que celle de la science.
Ainsi, par son adhésion totale à ce qui est, le poète tient pour nous liaison avec la permanence et l'unité de l'Être. Et sa leçon est d'optimisme. Une même loi d'harmonie régit pour lui le monde entier des choses. Rien n'y peut advenir qui par nature excède la mesure de l'homme. Les pires bouleversements de l'histoire ne sont que rythmes saisonniers dans un plus vaste cycle d'enchaînements et de renouvellements. Et les Furies qui traversent la scène, torche haute, n'éclairent qu'un instant du très long thème en cours. Les civilisations mûrissantes ne meurent point des affres d'un automne, elles ne font que muer. L'inertie seule est menaçante. Poète est celui¬-là qui rompt pour nous l'accoutumance.
Et c'est ainsi que le poète se trouve aussi lié, malgré lui, à l'événement historique. Et rien du drame de son temps ne lui est étranger. Qu'à tous il dise clairement le goût de vivre ce temps fort ! Car l'heure est grande et neuve, où se saisir à neuf. Et à qui donc céderions nous l'honneur de notre temps ?...
« Ne crains pas », dit l'Histoire, levant un jour son masque de violence et de sa main levée elle fait ce geste conciliant de la Divinité asiatique au plus fort de sa danse destructrice. « Ne crains pas, ni ne doute car le doute est stérile et la crainte est servile. Écoute plutôt ce battement rythmique que ma main haute imprime, novatrice, à la grande phrase humaine en voie toujours de création. il n'est pas vrai que la vie puisse se renier elle-même. Il n'est rien de Vivant qui de néant procède, ni de néant s'éprenne. Mais rien non plus ne garde forme ni mesure, sous l'incessant afflux de l'Être. La tragédie n'est pas dans la métamorphose elle-même. Le vrai drame du siècle est dans l'écart qu'on laisse croître entre l'homme temporel et l'homme intemporel. L'homme éclairé sur un versant va t il s'obscurcir sur l'autre ? Et sa maturation forcée, dans une communauté sans communion, ne sera t elle que fausse maturité ?... »
Au poète indivis d'attester parmi nous la double vocation de l'homme. Et c'est hausser devant l'esprit un miroir plus sensible à ses chances spirituelles. C'est évoquer dans le siècle même une condition humaine plus digne de l'homme originel. C'est associer enfin plus hardiment l'âme collective à la circulation de l'énergie spirituelle dans le monde... Face à l'énergie nucléaire, la lampe d'argile du poète suffira t elle à son propos ? Oui, si d'argile se souvient l'homme.
Et c'est assez, pour le poète, d'être la mauvaise conscience de son temps."
SAINT JOHN PERSE, allocution au banquet Nobel de 1960, OEuvres complètes, Gallimard.


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