Pour répondre au commentaire d'Hespérance...









INCONSCIENCE




Quand je vois le soleil se lever derrière la montagne
Éclairer la vallée de son pinceau plein de lumière,
Déposer sur les eaux une pincée d’argent...
Je pleure !

Quand le vent qui respire la forêt avec ferveur
Se délecte des odeurs qu’il soulève entre les branches
Remuées qui se prêtent à son jeu subtil...
Je pleure !

Quand l’océan d’azur blanchit doucement les plages
Déposant sur le sable rutilant son baiser mouillé
Et étale mollement son onde transparente...
Je pleure !

Quand d’odeurs fortes et sensuelles la terre se déleste
D’un enivrant appel à féconder ses plis
En remuant de plaisir ses flancs gras et tremblants...
Je pleure !

Il n’y a plus d’odeur à Lyon et à Philadelphie
Plus de lumière à Tokyo et Delhi
Plus de terre à Londres et à Paris
Plus de mer à Shanghai ni à Djibouti.

Quand sur la terre tu jettes du plastique ou du verre
C’est comme si brusquement tu reniais ton frère.
Quand dans la mer tu déposes une ferraille pourrie
C’est comme si tu crachais sur ton meilleur ami.
Quand ta voiture dans l’air envoie un nuage noir
C’est comme si tu passais ta mère sans la voir.
Quand la rivière reçoit tes nombreux polluants
C’est comme si tu frappais sur la tête des enfants.

Mais comme tu paries qu’on a encore le temps
De subir les contraintes un jour de ces outrages
Continue à braver cette terre qui rage,
Et qui se vengera peut-être avant dix ans.


(Coeur de l'Etre)

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http://voiedoree.oldiblog.com/

Magnifique. Ton poème, pas l'avenir qu'il décrit et qui est malheureusement notre avenir proche. Et pourtant la nature est si belle, lorsqu'on peut encore regarder des endroits où elle n'est pas encore saccagée. Quand je me demande dans quel monde vivront mes petits enfants, j'ai peur.

Bravo pour ce partage.

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Désolée, mon état de santé ne me permet plus de faire les mises en pages de recueils.

Bravo pour ce poème et sa construction où le rythme varie en fonction de ce qu'il exprime.

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Je me range derrière le brillant commentaire de Nadoubui et t'exprime mes remerciements pour ce poème engagé qui nous met face à la triste réalité!
HONORE

une triste réalité de ce qui arrivera

Allier poésie et réalité n'est pas toujours facile. Vous réussissez ici, cher voiedorée, pleinement.

Amitiés,
LeCrapaud

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Saute crapaud, les chemins sont beaux,
En été y’a pas d’cahots,
L’hiver en bedaine, don daine,
L’été en buggy, don dé.


(Vieille chanson scoute)
LeCrapaud

toujours autant de plaisir a vous lire cher ami.

merci de votre gentillesse. En fait les ruptures de rythme, comme vous l'avez deviné sont volontaires, de l'harmonie, la liberté, la pureté à la rigueur.....

a bientot

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http://voiedoree.oldiblog.com/