MAISON DE RETRAITE

Pour certains cela dure
Des mois ou des années,
Pour d’autres l’aventure
Est vite terminée.
Ils sont rentrés ici
Sans en avoir envie,
Faut dire qu’ils pouvaient plus
Vivre tous seuls reclus
Chez eux à domicile
Ca n’était pas facile.
Les voilà arrivés
Dans cette grande maison
Bien médicalisée,
Là où ils resteront
Jusqu’à ce grand voyage,
But ultime de notre âge.
Alors ils restent là
Assis dans un sofa
Du matin jusqu’au soir
Mais sans aucun espoir.
La mort ils la demandent,
La réclament, la quémandent.
« Quand donc vais-je mourir
Que Dieu me fasse partir ».
Leur bonheur est passé
Et même s’il a été
Qu’un bonheur imparfait,
Ils ne l’ont oublié.
Alors ils vivent hier
En attendant la bière,
Leur vie n’est qu’une survie
Une attente au ralentit
Rythmée par la physiologie
Manger, évacuer, aller au lit.

Courbevoie Février 2008

comme tu dis dans ton poème est si vrai
même dans leur appart ou la maison
ils sont comme des petits oiseaux
qui se cachent pour mourrir.

merci pour ce beau poème qui me touche !

Ce poème est magnifique et nous ramène à une dure réalité.

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Le poète fait abstraction de la réalité, alors, ce rêveur compte les étoiles et va même jusqu'à les imaginer. [Giacomo Bardi]

Gyslaine

Ton poème est touchant, c'est vrai qu'autrefois on laissait la place d'honneur a table, pour nos anciens
maintenant on les place, mais c'est une autre génération, une autre vie, pas focément plus jolie, moi j'y pense, et je me dis qu'un jour on m'aura réservé une place.
Colombe

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Si la poésie est un art, le partage est l'art suprême !

Mon blog,
http://www.lesmotsdits.fr/

une triste réalité

pourtant on fait tout pour humaniser ces lieux

mais quelle triste fin de vie !!!

Frappante vérité qui fait peur à tous, de finir ainsi !

Bravo pour l'avoir écrit

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Mon voeu cette année procurer du bonheur dans mes textes ou histoires.

Emouvant, ton poème, mais si réaliste. J'espère de tout coeur partir avant d'en arriver là.

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Désolée, mon état de santé ne me permet plus de faire les mises en pages de recueils.