COQUILLAGES

Comme à mon habitude
Sans aucune lassitude
Depuis plus de vingt ans
Je suis parti à pieds
Pieds nus évidemment
Pour aller seul, traquer
Les coquillages cachés
Qu’il faut savoir trouver.
Je ne chasse que les morts
Car ceux qui vivent encore
Je les rends à la mer
Sans en être amer.
Il est plus difficile
D’avoir une collection
De coquillages morts,
Mais il ne faut tuer
Ces animaux dociles
Si beaux à observer
Dans leur si beau décor,
Les tuer à quoi bon.
Ainsi j’aime à montrer
Aux touristes ignorants
Qu’un coquillage est
Comme eux un être vivant.
Ainsi donc je marchais,
Parfois j’escaladais
Ces immenses rochers
De granit, érigés,
Puis je suis descendu
Sur les rochers glissants
Que la mer s’en allant
Avait fait apparaître.
Depuis longtemps j’ai su
Qu’il fallait chercher là
Les cachettes secrètes
Des coquillages vivants
Ou morts évidemment.
Il y en avait des tas
A qui sait observer
Et risquer quelque peu.
Pour une fois j’ai glissé,
Une huître bien aiguisée
Fixée à son rocher
M’a entamé le pied.
Je ne suis pas rancunier,
Quand je pourrai marcher
J’y retournerai heureux.
Pangkor Lot Malaisie 01/2008

UN JOLI TEXTE ET TU AS RAISON MÊME LES COQUILLAGES SONT DES ÊTRES VIVANTS

Salut taote
Une belle et riche cueillette,une conquête en poésie,un thème nouveau,une imagination sensible et une beau poème à partager!
Merci pour le colliers de mots en coquillages!
Amitiés
farid

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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet




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