Tournent, tournent, tournent les heures,
Passent, passent, passent les jours,
Ta musique nous emporte toujours
Dans un pas de deux enjôleur.
C'est le pavé qui luit
Sous la douche des pluies,
C'est les pierres chaudes et dorées
Au soleil de Juillet,
C'est les voûtes des portes cochères,
C'est les platanes et leurs grilles, les réverbères.
Les devantures des cafés et celles des boulangers,
Au petit matin, c’est l’odeur du pain frais.
Il y a l’Opéra où l’on joue « Traviata »
Et puis dans les faubourgs, on danse la java.
Place de la Concorde, on joue la discorde,
Et aux Champs Elysées, c’est quatorze Juillet :
Les autos se bousculent
De l’aube au crépuscule.
Dans le métro
C’est le même tempo.
Du Luxembourg, jusqu’à Anvers,
On pourrait faire le tour de la terre,
Et de Pigalle à la Bastille,
Nini est encore une belle fille.
Sur les quais de la Seine,
Les amoureux se promènent.
Notre-Dame sévère,
Immobile et austère,
Les regarde de travers,
Du haut de ses mystères.
Et sous les pieds de la Tour Eiffel
Se profile un bel arc-en-ciel.
Le décor n’a pas vraiment changé
Ni dans les rues, ni dans les allées,
Et, dans le lointain on entend
La plainte nocturne d'un chat huant.
Antigone (28.11.2005)
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(c) Antigone
"L'amour, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" (Antoine de Saint-Exupéry)