Plume de platine Inscrit le: 12/9/2007 De: la porte 33 de l'A87 Envois: 2677 |
Mélina, notre voisine Je l'aimais pourtant notre si vieille voisine. Elle nous contait toujours la tendre jeunesse, D'une très jolie parisienne blonde et fine, Les cheveux longs, se disant pleine de tendresse.
Elle vivait entourée de nombreux châtons, Dans une pièce unique, louée, ou prêtée Par sa soeur, propriétaire de la maison. Mais c'était dans la dépendance pour l'été!
Alors l'hiver elle était plutôt à l'étroit. Juste un tout petit poêle réchauffait la pièce, Afin d'offrir un peu de confort dans ce froid. Elle restait sans se plaindre, pleine d'hardiesse.
Trop souvent sur la route, et marchant de travers, Elle allait, pour prendre un verre ou deux, au café, Et elle avouait qu'elle n'y voyait plus très clair. Aujourd'hui, des lunettes lui aurais donné!
Parfois si gentille, et parfois insupportable, Quand, chez nous, elle voulait y faire sa loi. A maman, elle lui rendait tout ingérable, Alors je venais la contrer sous notre toit.
N'appréciant pas, elle m'appelait le gendarme, Mais, comme maman ne se sentait plus chez elle, C'est vrai ; quand elle arrivait je prenais les armes. Ce n'était pas pour moi, mais pour maman, pour elle.
Pour la liberté de maman dans sa maison, Je devais lui faire comprendre que parfois, Elle n'était pas la bienvenue sans raison, Et qu'elle ne pouvait plus y faire sa loi.
Ne supportant plus son occupation des lieux, Et ne sachant comment s'en défaire au plus tôt, Je prenais les devants pour l'évincer au mieux. Elle ne m'aimait pas, car, maman j'aimais trop!
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