Une lumière pour bâtir un havre, instaurant la paix, comme reine éternelle,
Déposer ses armes au pied d'un arbre, s'allonger pour rêver à l'ombre,
En regardant le ciel pour compter les nuages portés par cette brise irréelle,
Caressante, comme les mains d'un petite fée venue chasser le sombre.
Les larmes du souvenir s'écoulent une à une, aux coins des yeux fatiguées,
Glissant le long des tempes, en perles, comme des gouttes de mémoire,
Qui tombent en petite rosée sur les brins d'herbe verte, ces instants oubliés,
Partis pour se cacher dans les pages des cœurs, devenus des grimoires.
Ces fenêtres qui s'ouvrent dans cette lumière, qui rentre en brûlant les yeux,
L'unique porte disparaît au souffle des grandes ailes, elle te laisse passer.
Rien que de l'amour, qui te précède, t'entoure et irradie l'espace de ses feux,
Et l'aura de ton âme efface ces ombres du passé, qui voudrait m'enfermer.
Les bras se sont ouverts pour recevoir, a cœur ouvert, l'offrande de cette vie,
Renaissante de ses cendres, changeant le noir en bleu et les orties en lys.
Brisant les chaînes qui m'attachent à cette coupe, que j'ai vidée jusqu'à la lie,
Pour changer le noir de la mort en l'or du soleil, quittant cette fois, l'abysse.
De l'ombre à la lumière, tu est venue en franchissant, la dangereuse frontière
Entre ceux qui sont partis et ceux qui sont restés, dans la vallée des larmes.
En montrant a un triste mort qui vit encore, que la vie est seulement un repère
Entre deux mondes irréels, inexistants, indifférents à nos pauvres fantasmes.
----------------
Pour voir la vraie beauté d'un éclat de la lumière il faut être dans le noir absolu...