Elle me colle aux tripes en tout lieu à chaque instant
Il y a longtemps qu’elle est là , derrière moi je la sens
Comme une menace dans mon dos, me glaçant les os
J’entend cette petite voix, « je t’aurai de nouveau »
Sournoise, je l’ai apprivoisée sans pouvoir la dominer
Tenace, elle marche comme innocente à mes côtés
Est-ce du courage ou plus encore de la bêtise
De redouter ainsi encore de cette emprise
Depuis trop longtemps elle est comme un fantôme
Jamais elle ne s’échappe, toujours refait surface
S’amusant de moi, me gardant prisonnière, elle ne se lasse
Enfuie, cachée dans ma douleur, je sens son arôme !
Sur chaque pas, le même songe final, douleur meurtrière
Elle me hante de souvenirs glacials, ne pas regarder en arrière
Elle me trucide de mes peurs fatales, elle n’a aucune retenue,
Me réveillant aussi d'une violence brutale, perfide et continue.
Car c’est la peur qui règne à l'ombre de sa malfaisance
Elle qui m'enchaîne de par son omniprésence,
Mais vivre avec elle n'a pas vraiment de sens.
Mon esprit terrifié n'agit que par méfiance.
Elle essouffle mon cœur, me contamine la liberté
Elle m’étouffe, m’empêche d’avancer, je vis au creux de réalité
Sans cesse, dans ma vie, je demeure dans cette inquiétude
Peut-être, une once d’existence engouffrée dans la solitude
Je craque, je n’arrive plus à gérer, ces fardeaux en multitude
Un passé trop présent, une ombre si lointaine, le prélude
Qui reviendrai à la charge un beau matin, son habitude
Au moment où on s’y attendrait le moins, sa turpitude
Peur que des évènements prennent une nouvelle tournure !
Elle alimente mon imagination, les pires scénarios que j’enterre
Mes pensées divaguent, elle me hante de trop, une vrai torture
Je me fais un mauvais film que de ne pas jouer, je l’espère.
Elle opère en maître, je n'ai plus qu'un désir, c'est de fuir sa présence
Elle sait qu’elle me domine, je cours dans le néant à la recherche de la délivrance
Je suis son esclave, ne faisant de rien toute une démence
Elle se joue de mes réticences, elle me décourage en silence.
Comment gérer tout ce stress ? la réponse n'a pas d’importance à cette heure
Trop présent, elle m’oppresse, le doute reste pourtant de rigueur,
Viendra le jour où je briserai ces chaînes, échappatoire futile de cette cage
Viendra le jour où je serai vraiment libre, sans plus en être otage
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