Ma nuit sans toi est longue,
Comme celle d'un aveugle
Qui a perdu ses deux perles,
Qui rêve des funérails dans le soleil
Et un deuil blanc dans l'hiver
Rien que pour porter un linceul blanc
Et mourir marié.. éternellment.
Ma nuit disperse ses étoiles,
Casse ma miroir et boit les couleurs pâles
Jusqu'Ã l'ivresse,
Au bout de mon sommeil et ma paresse.
C'est un paysan qui sème le ciel
Pour cultiver l'aurore le matin sur ma fenêtre,
Mais mes yeux ont perdu l'éclat,
Il y'a dedans mille débris d'une lune fêlée,
Un bois ignifuge et une glace gelée.
Je vois la nuit comme un enfant
Qui a peur du noir et des fantômes nubéleux
Qui dissimulent les astres sous leurs manteaux.
Heureusement, cela ne dure pas longtemps,
Car même la nuit fougue s'éteint dans une flamme défraichie
Qui sourd souvent des bûches de l'aube,
Pour qu'elles soient éparpillées ses cendres dans l'océan..
Bien que quelques braises sont encore en vie..
Bien que tu viens chaque jour avec le soleil..
Je veux tellement me réveiller de mon sommeil,
Car mon lit est la tombe où la main du matin m' a enterré,
Les draps sont, pourtant, toujours froids,
Tant que, dans tes bras, tu ne m'as pas serré.
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le vent est l'expression sublime de la nature qui nous rappelle que le mot peut etre aussi transparent que volatile, libre et lancinant..à mon avis,un poème authentiquement écrit est une brise qui caresse les émotions tout en étant susceptible de s'exp...
