J’ai besoin de son corps
Aux portes de l’aurore,
Quand les rêves s’en vont,
Tout comme ces marins
Qui partent vers le port
Avec leur baluchon
De brûlantes caresses…
J’ai besoin qu’Elle me fasse
De la pointe d’un téton
Là quelque dédicace
Sur ma chair qui se dresse
Et cherche sa moisson…
J’ai besoin qu’Elle chante
D’une petite voix,
Les couplets qui m’enchantent
Et qui se perdent en moi
En petites morts lentes
Dans le froissis des draps…
Et d’un soleil trop froid
A l’aurore qui nous hante,
Il faut que de ses doigts,
Elle comble mes attentes
Et que de ses baisers
Aux braises qui rougeoient,
Elle fasse que je chante !
Et qu’Elle se fasse flammes
Avant le jour sans joie
Qui s’en vient et condamne
Tous nos espoirs en soi,
Je veux qu’Elle soit FEMME
Dans le creux de mes bras
Et que l’Amour à Mort
Vienne enflammer le bois
Des Portes de l’Aurore…
Jacques Hiers
Texte déposé. Tous droits réservés.
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