Je me heurte aux « pourquoi », aux questions sans réponses.
Je m’enivre de science et m’empêtre de ronces.
Pourquoi jette-t-on des pièces dans le fond des fontaines ?
Pourquoi y-a-t-il huit notes plutôt qu’une dizaine ?
Pourquoi d’abord la soupe, plutôt que le dessert ?
Pourquoi y-a-t-il le miel ? Pourquoi y-a-t-il la guerre ?
Pourquoi ai-je si froid quand il fait chaud dehors ?
Pourquoi moi ? Et pourquoi toi ? Pourquoi si fort ?
Pourquoi prie-t-on un Dieu ? Et pourquoi pas les fées ?
Pourquoi prĂŞte-on aux riches ? Pourquoi ne pas donner ?
Pourquoi quand je rougis elle m’offre son sourire ?
Pourquoi j’aime pleurer ? Et pourquoi j’aime rire ?
Parce que la science infuse et qu’il fait beau dehors.
Parce qu’il y a l’infini qui s’agrandit encore.
Parce que la mer est belle quand elle est démontée.
Parce qu’on dresse des tables sans besoin du fouet.
Parce que la terre est ronde et parce que j’aime t’aimer
J’y pense et je rougis, tu m’offres tes baisers.
Parce que c’est fort, parce que c’est toi.
Parce qu’il y’a des réponses dans le creux de tes bras.
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“C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde - Paul Eluard”