Trop d’espoirs qui tremblotent
En attendant l’aurore
Trop d’envies qui grelottent
En attendant dehors
Trop de vaines parlotes
De gens qui rient trop fort
Trop d’esprits qui chipotent
Sans savoir qu’ils ont tort
Trop d’enfants qui grignotent
Devant l’écran sonore
Trop d’émissions idiotes
Que le public adore
Trop d’anciens qui radotent
Sur leurs faux âges d’or
Trop d’âmes qui vivotent
En attendant la mort
Trop de poumons crachotent
Les poussières du nord
Trop de majeurs qui votent
Pour ceux qui parlent fort
Trop de leçons vieillottes
Qui nous briment encore
Trop de soi-disant potes
Qui un jour vous ignorent
Trop de glauques gargotes
Qui enivrent les ports
Trop de fous qui complotent
Pour trouver le trésor
Trop d’obsessions qui trottent
De Dallas Ă Angkor
Trop de mots qu’on chuchote
Quand la ville s’endort
Trop de lampes falotes
Sur nos piteux records
Trop de dieux qui sanglotent
Sur notre triste sort
Trop de glace qui flotte
Du sud au pĂ´le nord
Trop de voyants clignotent
Sur nos tableaux de bord
Trop de vers qui me trottent
Dans le cerveau encore
Et trop de fausses notes
Sur d’imparfaits accords
Pas assez d’antidotes
Pour conjurer le sort
Pas assez de jugeote
Pour changer le décor