A l’instar des décideurs des années 60
Ceux qui ont imaginé les grands ensembles
Ces tours gracieuses, ces barres majestueuses
Petits bourgeois qui, selon leurs propres stéréotypes
Réalisèrent les logements pour la population
Une cuisine petite des plus minimaliste
Car dans les familles aisées
On se restaure à la salle à manger
Tant pis pour ces ploucs
On va les faire évoluer
Les médias ont repris le crédo
Se croyant les seuls qualifiés
Pour nous informer
Ils choisissent les sujets
Qui selon eux nous intéressent
Ils nous prennent pour des arriérés
Font les gros titres sur l’éventualité d’une femme présidente
Comme si cela serait une véritable révolution
La France enfin prête pour l’égalité des sexes ?
Des français moins machistes ?
Se posent-ils les bonnes questions ?
Se sont-ils interrogé sur les envies, les besoins de leurs compatriotes de basse classe ?
La France d’en bas leur répondrait :
Un homme, une femme on s’en moque
La présidentielle, c’est des idées, des réformes, une personne active
Aujourd’hui aux infos
Sur 35 minutes de journal, 20 minutes pour un divorce sans intérêt
Sommes-nous si futiles si frivoles
Que notre seul intérêt dans l’actualité
Est qui couche avec qui et qui trompe qui
On nous prend pour une société figée
Constituée de personnes réactionnaires
Mais ne serait-ce pas les journalistes
Qui s’évertuent à nous prendre de haut
Des êtres bien supérieurs chargés de nous informer
Donc comme pour les petits, on ne choisit pas compliqué
Malheureusement, il nous arrive de penser
Parfois même d’avoir une idée
Alors vite on braque une caméra
Journalisme de faits divers
Nous influencer et nous effrayer
A cause d’êtres bourrés de stéréotypes
De clichés, de préjugés
Chaque soir, on nous renvoie à la face
Une société de glandus, de débiles
Un journalisme utilitaire
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Everybody must get stoned